© Cathy Bernot

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Cueillettes gourmandes

Le plantain, la plante comestible la plus résistante

Voisin discret, le plantain nous suit partout depuis des temps reculés. Ce n’est pourtant pas toujours facile de vivre à nos côtés.

Voisin discret, le plantain nous suit partout depuis des temps reculés. Ce n’est pourtant pas toujours facile de vivre à nos côtés.

Vous me reconnaissez ? Avec mes touffes de longues feuilles toutes simples, sillonnées d’épaisses nervures, on ne peut pas me confondre. Oui, c’est bien moi qui pousse le long de vos chemins de terre, dans les pelouses de vos jardins, dans les fissures de votre goudron. Je suis là, partout autour de vous, le plus souvent à votre insu. Pourtant, depuis le temps qu’on se côtoie… Plus de cinq mille ans de vie commune, ce n’est pas rien !

A l’époque, vous commenciez tout juste à défricher les forêts pour installer vos premières cultures, vos premiers troupeaux. Pour moi qui adore les espaces ouverts et bien ensoleillés, c’était le rêve. Je me suis répandu dans vos champs et dans vos prés, à tel point que l’abondance de mon pollen dans les sites archéologiques marque le développement de l’agriculture. Depuis lors, je vous suis comme votre ombre.

Et pourtant, vous côtoyer n’est pas une sinécure ! Sans cesse je me fais piétiner, brouter, tondre, goudronner, abreuver de gaz d’échappement… Mais je suis un dur à cuire. Je supporte plutôt bien l’écrasement et mes graines peuvent germer sur un sol compact. Si on me coupe, je repousse aussi sec. Quant aux diverses pollutions dont vous avez le secret, je m’en accommode la plupart du temps. Evidemment, toutes ces misères ne me plaisent pas trop, mais j’y résiste mieux que la plupart des plantes. Me voici donc parmi les dernières survivantes.

Heureusement, je ne suis pas rancunier et je vous fais profiter de mes multiples talents. Mes racines s’enfoncent profondément dans le sol, parfois jusqu’à 1 m, réduisant l’érosion là où peu d’autres végétaux peuvent la contenir. J’offre à vos troupeaux une nourriture très appréciée, tout en diminuant la quantité de polluants dans leurs excréments. Peut-être que certains d’entre vous m’ont déjà frotté sur une piqûre d’ortie ou de moustique pour soulager la démangeaison. Pour conclure, n’oublions pas le délicat goût de champignon que mes feuilles et mes fleurs peuvent apporter à votre cuisine. Mais bon, sur ce dernier point, ça m’arrangerait que vous y alliez mollo…

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Feuilles longues à nervures parallèles et saillantes

Feuilles et tiges partant toutes du même endroit

© Cathy Bernot

Découvrez le plantain dans le jardin de Julien Perrot dans la Minute Nature.

Retrouvez nos deux recettes à base de plantain.

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Cueillettes gourmandes

Couverture de La Salamandre n°269

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 269  Avril - Mai 2022, article initialement paru sous le titre "Le plantain"
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