Le sureau, plante à tout faire
Les usages du sureau noir sont multiples, et pas tous bien connus. L’un d’eux fera le bonheur de ses voisins fruitiers.
Les usages du sureau noir sont multiples, et pas tous bien connus. L’un d’eux fera le bonheur de ses voisins fruitiers.
C’est vrai que je ne suis pas très impressionnant, mais croyez-moi, je cache bien mon jeu. Rares sont les plantes aux utilisations aussi diverses ! Mes fleurs comme mes fruits se mangent, on peut en tirer des préparations médicinales ou des teintures, mes branches creuses font de bonnes flûtes… Depuis les débuts de l’agriculture, vous avez tendance à délaisser les végétaux sauvages au profit de vos précieuses plantations. Mais, surprise, là aussi je peux vous être utile !
Imaginez un verger de pommiers. Tous ces arbres de même espèce, alignés les uns à côté des autres… Des conditions parfaites pour une attaque de pucerons ! Ces petits vampires assoiffés de sève se multiplient à toute vitesse et fatiguent les fruitiers par leurs innombrables piqûres. Bien sûr, les envahisseurs font le régal de quantité d’insectes, mais la cavalerie arrive toujours un peu tard. Enfin, quand l’offensive est repoussée, les prédateurs disparaissent à leur tour, faute de nourriture. A la prochaine invasion, tout sera à recommencer…
En revanche, si le verger est entouré d’une haie de sureaux, ça change la donne. Pourquoi ? J’attire moi aussi quantité de pucerons, mais seulement d’une espèce bien particulière qui ne s’en prend qu’à moi. Aucun risque pour les pommiers, mais une aubaine pour les insectes prédateurs ! Dès le début de saison, ces derniers pondent sur mes rameaux et s’y multiplient allègrement.
Parmi ces chasseurs, les plus voraces sont les syrphes, de petites mouches déguisées en guêpes. Une seule de leurs larves peut dévorer jusqu’à 700 pucerons au cours de son développement ! Si des suceurs de sève pointent le bout de leurs antennes au verger, ce petit peuple affamé leur tombe dessus illico. L’invasion tant redoutée a ainsi toutes les chances d’être stoppée à temps. Et comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, figurez-vous que ces fameux syrphes sont d’excellents pollinisateurs une fois adultes. Alors, est-ce que ça ne vaudrait pas le coup de renouer notre relation ?
Petites fleurs blanches à 5 pétales, groupées en inflorescences pendantes, très odorantes
Feuilles divisées en 5 à 7 folioles dentées
Arbuste de 2 à 10 m de haut, au tronc souvent courbé
Retrouvez nos deux recettes à base de sureau.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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