5 animaux qui ont besoin de pluie avec modération

Tous à la flotte !

Les libellules ont besoin d’eau pour pondre. Si leurs œufs ne sont pas lâchés à la surface, ils sont déposés dans la végétation aquatique, sur un morceau de bois flottant ou une mousse imbibée. L’æschne bleue choisit souvent une mare ou une rivière calme. Pour s’adapter au manque de points d’eau, elle peut se contenter d’une simple flaque, voire d’un récipient où stagnent quelques centilitres du précieux liquide. Un coup de poker, car la larve aquatique se développe en un ou deux ans. Si le lieu de ponte s’assèche, c’est la mort assurée... Mais s’il est alimenté par des précipitations régulières, cette libellule pionnière sera peu concurrencée pour chasser sous le soleil.

Juste ce qu’il faut

Comme tous les herbivores, le chevreuil a besoin de la pluie pour que la végétation se développe, lui offrant ainsi un garde-manger bien fourni. Le ruminant semble par ailleurs assez indifférent aux intempéries et peut continuer à s’alimenter même sous une pluie battante. Il s’ébroue régulièrement pour se débarrasser de l’eau accumulée sur son pelage. Surpris par une forte averse lorsqu’il est à découvert, il se réfugie parfois à l’abri des arbres. Un printemps pluvieux et froid provoque toutefois une forte mortalité chez les faons qui peinent à maintenir leur température lorsqu’ils sont mouillés. D’autre part, un temps humide favorise le développement parasitaire chez les jeunes cervidés.

Vers d’averse

Les larves de la tipule, insecte aux airs de moustique géant, se développent dans une terre humide. Après de grosses pluies, elles remontent parfois à la surface en grand nombre pour éviter la noyade. Ces pullulations qui peuvent être observées au jardin font le régal de leurs prédateurs, notamment les oiseaux.

Question d’équilibre

On pourrait penser qu’il n’y a jamais trop d’eau pour un poisson comme la truite. Pourtant, des crues importantes et soudaines peuvent emporter les poissons en dehors du lit des cours d’eau. Ils se retrouvent ensuite piégés sur la terre ferme lors de la décrue. Mais la menace numéro un pour ces animaux reste la sécheresse. Les périodes de basses eaux sont de plus en plus longues et des portions entières de rivières se retrouvent à sec pendant des semaines, provoquant l’asphyxie de la faune aquatique.

Grande patience

Lepidurus apus est un crustacé d’eau douce de 5 à 9 cm qui semble tout droit venu du temps des dinosaures. L’adulte vit un à trois mois dans les mares temporaires. Dans ces milieux tantôt immergés, tantôt à sec, comment s’assurer que la génération suivante trouvera suffisamment d’eau pour se développer ? Le lépidure a une solution infaillible : ses œufs peuvent résister à des années de sécheresse. Certains ont éclos après 28 ans !

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