Cet article fait partie du dossier

De toutes les couleurs

Comment notre œil voit-il les couleurs ?

L’herbe n’est pas verte en elle-même, ni le ciel bleu. C’est la sensibilité de notre œil interprétée par notre cerveau qui fait naître les couleurs.

L’herbe n’est pas verte en elle-même, ni le ciel bleu. C’est la sensibilité de notre œil interprétée par notre cerveau qui fait naître les couleurs.

Qu’est-ce au juste que la couleur ? Tous les corps qui sont éclairés par de la lumière nous renvoient des signaux lumineux. Ces informations sont perçues, analysées et transformées par notre œil et ensuite par notre cerveau. Celui-ci les confronte à toutes sortes d’autres facteurs, des codes sociaux, des souvenirs, des ressentis individuels. Ainsi, la couleur n’appartient pas aux objets que nous voyons, c’est une sensation qui résulte de la collaboration entre un organe sensible à la lumière et un système nerveux.

Mais alors ces couleurs, les appréhendons-nous tous de la même manière ? Pour le savoir, des expériences ont été faites. Devant une couleur projetée sur un écran, des observateurs ont des boutons pour reproduire la même teinte en dosant du vert, du rouge et du bleu. Résultat ? Sauf en cas de daltonisme ou de cataracte, nous visualisons les mêmes couleurs à quelques pour cent près, quelle que soit notre origine ou notre appartenance culturelle. On ne peut pas affirmer qu’un Japonais discerne plus finement le blanc parce que cette couleur est prédominante dans sa culture. En revanche, les femmes ont une perception légèrement plus fine que les hommes.

Au fond de notre œil comme de celui de beaucoup d’autres animaux, il y a une sorte de film photographique qu’on appelle la rétine. Cet écran où se projettent les images est tapissé de deux types de neurones spécialisés dans la perception de la lumière : les bâtonnets et les cônes. Les premiers réagissent à de très faibles intensités lumineuses. Surtout utiles en vision nocturne, ils sont très performants pour distinguer les formes et les contours. Quant aux cônes, il leur faut plus de lumière pour être excités, mais ce sont eux qui nous apportent les couleurs.

Chez l’homme, les cônes existent en trois types sensibles à des longueurs d’onde différentes avec des pics à 437, 533 et 564 nm. Le premier perçoit les bleus et les violets, le deuxième est centré sur les verts et le troisième couvre les jaunes, les orange et les rouges.

L’union de ces trois sensibilités nous ouvre le monde des couleurs, mais avons-nous tous les mêmes chances pour en profiter ?

Un prodige en 6 étapes

L’œil est l’organe sensoriel le plus complexe du monde animal. La lumière traverse successivement la cornée, la pupille, le cristallin et le corps vitré avant d’être convertie par la rétine en signaux électriques transmis au cerveau par le nerf optique.

Chargement

Bâtonnet

Cônes

Terminaison synaptique

Terminaison synaptique

Noyau

Noyau

Mitochondrie

Mitochondrie

Capteurs par millions

La rétine d’un seul œil humain contient 120 millions de bâtonnets surtout sensibles aux formes et 7 millions de cônes de trois types différents excités par des longueurs d’onde correspondant grosso modo au bleu, au vert ou au rouge. Le mélange de ces trois couleurs primaires produit la vision colorée que nous connaissons. La proportion entre cônes et bâtonnets dépend du mode de vie nocturne ou diurne. Ainsi l’écureuil actif de jour a-t-il 86 % de cônes contre seulement 1 % chez le rat noctambule.

Il était une fois l’œil

  • A) L’histoire de la vision commence voilà six cents millions d’années par le regroupement de cellules photosensibles à la surface du corps.
  • B) Puis une cupule se développe pour détecter la provenance de la lumière.
  • C) Cette cavité s’approfondit jusqu’à former une chambre noire avec un tout petit trou.
  • D) Elle se ferme ensuite avec le développement d’une cornée transparente , puis parfois d’un cristallin pour régler la netteté et d’un iris pour ajuster la luminosité.
  • E) Deux lignées d’animaux ont suivi cette prodigieuse évolution de manière indépendante : les vertébrés des poissons aux mammifères et d’autre part les mollusques céphalopodes (pieuvres, seiches, calmars et nautiles). Quant aux insectes et crustacés, ils ont emprunté une autre voie avec des yeux composés de milliers de minuscules facettes.

Apprenez tout sur les couleurs dans la nature dans la suite du dossier.

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De toutes les couleurs

Couverture de La Salamandre n°253

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 253  Août - Septembre 2019, article initialement paru sous le titre "Un œil qui fait sensation"
Catégorie

Sciences

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