10 guêpes solitaires prédatrices d’insectes
Quand une guêpe partage une longue histoire avec les abeilles… qu’elle croque ! découvrez le philanthe apivore et d'autres guêpes solitaires prédatrices.
Quand une guêpe partage une longue histoire avec les abeilles… qu’elle croque ! découvrez le philanthe apivore et d'autres guêpes solitaires prédatrices.
Sur la terre nue du talus, une excavation est en cours. L’abdomen en l’air, la tête enfouie, une guêpe rassemble des grains de sable avec ses pattes avant pour les propulser sous son ventre à plusieurs centimètres de distance. Le philanthe apivore n’a qu’une idée en tête : creuser son nid.
Son voisin, plus avancé dans les travaux, a terminé la galerie principale et quelques-unes de ses loges secondaires. Il va partir en chasse. Au menu du jour, abeille domestique ! Décollage, puis direction la prairie fleurie où il repère très vite une ouvrière. Occupée à butiner, la dévouée Apis mellifera ne voit pas l’éclair jaune qui lui tombe sur le dos. D’un mouvement rapide de l’abdomen, le philanthe pique sa victime et lui injecte une bonne dose de venin paralysant. Quelques secondes plus tard, la guêpe s’envole avec son lourd butin entre les pattes. De retour au nid, elle enduit sa proie d’une substance antifongique afin d’en prolonger la conservation. Puis, elle la dépose au fond d’une loge avant d’y pondre un œuf et d’en fermer l’entrée. Ce triste sort réservé à la protégée de l’apiculteur ne doit pas pour autant nous alarmer. Les rapines du philanthe sont ponctuelles et ne menacent aucunement la ruche. La disparition des prairies et l’usage des pesticides sont des dangers autrement plus graves.
Ce jeu de prédateur et de proie entre une guêpe et une abeille est l’occasion d’évoquer pour conclure le lien évolutif entre ces deux groupes d’insectes remarquables. On pense que, chez certaines guêpes proches parentes des philanthes, les larves auraient pris goût au pollen protéiné recouvrant des butineurs paralysés. Chez au moins une lignée, l’aliment d’origine végétale aurait remplacé la proie dans le régime des larves… produisant les premières abeilles. L’extrême diversification des plantes à fleurs il y a 130 millions d’années aurait donné un spectaculaire coup de boost à ce nouveau groupe d’insectes totalement végétarien.
Regardez la vidéo d’un philanthe qui creuse son nid.
Carrousel familial
 © Horst Beutler †
© Horst Beutler †
 © Rolf Nagel
© Rolf Nagel
 © Penny Metal
© Penny Metal
 © Horst Beutler †
© Horst Beutler †
 © Horst Beutler †
© Horst Beutler †
 © Horst Beutler †
© Horst Beutler †
 © Richard Becker
© Richard Becker
 © Philippe Dauge
© Philippe Dauge
						Le philanthe apivore fait partie d’une grande famille de guêpes solitaires prédatrices. Mouches, abeilles, araignées ou blattes, rien n’échappe aux crabronidés ! Enterrées vivantes, les proies ne servent toutefois qu’à nourrir les larves. Les adultes, eux, préfèrent le nectar des fleurs et participent ainsi à leur pollinisation.
Du nectar, du pollen
 
			Peu après l’apparition des abeilles, une lignée ancienne de guêpes a évolué elle aussi vers la consommation de nectar et pollen : les masarinés. Celonites abbreviatus, joli insecte d’à peine 6 mm, remplit son jabot sur les fleurs de lamiacées comme le romarin ou la lavande.
 
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			Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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