La lavande, plante vagabonde
D’oppidum en villa et de couvent en abbaye, la lavande a beaucoup voyagé. Quelques repères, une histoire.
D’oppidum en villa et de couvent en abbaye, la lavande a beaucoup voyagé. Quelques repères, une histoire.
Les Romains étaient fous de son odeur, originaire de Perse ou des Canaries. Ils en parfumaient leur linge ou l’eau de leur bain. Le nom de « lavande » vient de « lavare », « laver » en latin. La plante s’est répandue dans tout l’Empire.
Au Moyen Age, la belle aromatique était au jardin. Elle faisait partie des « simples » qu’on cultivait dans les abbayes. On l’employait pour ses propriétés antiseptiques, apaisantes mais aussi insecticides. Elle était réputée efficace contre la peste et le « mauvais œil ».
A partir du XVIIIe siècle, sa récolte et sa culture se développent, puis s’intensifient à la fin du XIXe siècle pour culminer dans les années 1930. Dans les moyennes montagnes du sud de la France, la cueillette de lavandes sauvages constituera longtemps une activité d’appoint. Les distillateurs itinérants vendaient leurs essences aux parfumeurs de Grasse.
A partir des années 1920, la culture de la lavande et du lavandin progresse, profitant de l’amélioration des techniques de distillation.
La mécanisation fait son apparition dans les années 1950. Les lavandes sauvages n’intéressent — presque — plus personne.
Ce n’est que récemment, avec l’essor des essences naturelles et de l’aromathérapie, que l’histoire d’amour entre les hommes et les lavandes sauvages vit une seconde jeunesse !
Bleu tonique
Lavande vraie (Lavandula vera) Entre 800 et 1400 m, feuilles allongées, parfum de référence. Tiges non ramifiées.
Lavande aspic (Lavandula latifolia) Au-dessous de 600 m, feuilles plus larges que celles de la lavande vraie, parfum camphré. Tiges ramifiées.
Lavandin (Lavandula X hybrida) Hybride de lavande vraie et de lavande aspic, rendements supérieurs à la lavande vraie. Parfum moins délicat.
Lavande papillon (Lavandula stoechas) Dans les garrigues et maquis, sur sol siliceux. Pétales allongés sur gros épis compacts, parfum camphré, assez monotone.
Pour continuer la lecture, rencontrez un couple producteur d’huiles essentielles Au pays de la lavande.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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