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L’union fait la vie

L’entraide l’emporte sur la compétition dans la nature selon Pablo Servigne et Gauthier Chapelle

Pour les auteurs naturalistes Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, c’est l’entraide plus que la compétition qui est le grand principe créateur du vivant. Une thèse qui devrait d’urgence nous inspirer.

Pour les auteurs naturalistes Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, c’est l’entraide plus que la compétition qui est le grand principe créateur du vivant. Une thèse qui devrait d’urgence nous inspirer.

© Illustrations Natacha Bigan

Pablo Servigne

Ingénieur agronome et docteur en biologie établi dans un petit hameau drômois, cosigne notamment en 2015 Comment tout peut s’effondrer puis en 2018 Une autre fin du monde est possible, ouvrage qui invite à retisser des liens et à trouver du sens en revenant à la nature.

Gauthier Chapelle

Ingénieur agronome et docteur en biologie établi à l’orée d’une forêt belge, porte-parole et pionnier du concept de biomimétisme, coauteur notamment en 2015 de Le vivant comme modèle ou tout récemment avec son ami Pablo Servigne de L’effondrement (et après) expliqué à nos enfants... et à nos parents.

Pablo Servigne et Gauthier Chapelle, en 2017, vous publiez L’entraide, l’autre loi de la jungle, un ouvrage captivant réunissant sciences naturelles et humaines. Pourquoi ce livre ?

Pablo Servigne Dans les années 2000, j’ai fait une thèse sur des fourmis arboricoles en Guyane, plus précisément sur le mutualisme, c’est-à-dire les inter­actions bénéfiques que ces insectes sociaux entretiennent avec des plantes et des guêpes. Ce sujet m’a complètement passionné… Pourtant, durant mes recherches, on n’arrêtait pas de me dire que c’est la compétition qui prime dans le monde vivant, que tout est loi de la jungle et que la nature est une arène de gladiateurs. Or, cette vision très compétitive ne collait pas avec ce que j’observais. Ni avec un nombre toujours croissant d’études sur la question. Pour moi, c’est devenu une nécessité de produire une synthèse sur l’entraide.

Gauthier Chapelle Pablo a mûri ce livre pendant dix ans… En plus des chapitres sur les non-humains, je lui ai surtout servi d’accoucheur, parce qu’en tant que naturaliste, j’étais en résonance profonde avec l’essence du message. Cette puissance de la collaboration entre vivants, ce n’est pas une petite histoire anecdotique, mais rien de moins que le principal moteur de créativité dans la nature.
Deux ans plus tôt, Pablo venait d’écrire Comment tout peut s’effondrer avec Raphaël Stevens. L’entraide, c’est aussi une belle réponse pour amortir le déclin de notre société extractiviste et préparer le monde d’après. Cela m’a beaucoup motivé de sentir que notre travail peut nourrir une réflexion de société dont notre monde a besoin.

Justement ! Notre société valorise à fond la compétition… Avec la justification que la nature fonctionne de la même manière.

P. S. Oui, quand le capitalisme s’est développé en Angleterre à l’époque victorienne, on a utilisé les théories très récentes de Charles Darwin sur l’évolution en insistant sur la compétition pour justifier un message simple : la nature n’est qu’agression et prédation. Par conséquent, il est dans la nature humaine que le plus fort gagne sur le plus faible. En bref, le monde entier est égoïste et c’est dans l’ordre des choses. A l’Etat, éventuellement, d’apporter un peu d’entraide.

Mais alors, cette force de coopération qui vous tient à cœur, où la voyez-vous dans la nature ?

G. C. Partout ! Jusque dans nos intestins et au cœur de nos cellules. Prenons les lichens. C’est une Anglaise qui a découvert cette symbiose extra-
ordinaire entre champignons et algues (> p. 24). Mais, à l’époque, une femme n’avait pas le droit de faire des recherches scientifiques. Voilà pourquoi elle a fait présenter ses résultats à l’Académie royale des sciences par son oncle qui était chimiste. Hélas, celui-ci ne maîtrisait pas bien le sujet et s’est fait balayer. Alors, complètement dégoûtée, cette pionnière a abandonné ses recherches pour devenir illustratrice. Vous la connaissez sûrement, c’est la fameuse Beatrix Potter.

Une seconde chercheuse a fait une découverte encore plus impensable dans les années 1960. La microbiologiste américaine Lynn Margulis a soutenu que toutes les cellules vivantes qui constituent notre corps ou celui d’un arbre résultent d’une coopération intime et même d’une fusion entre plusieurs bactéries. Les mitochondries qui sont nos minuscules centrales énergétiques étaient autrefois des micro-organismes indépendants qui ont été englobés mais non digérés afin de conserver leurs fonctions.

Les chloroplastes, usines solaires des cellules végétales, sont nés d’une manière similaire. Quand la photosynthèse est apparue chez les cyanobactéries, ces dernières ont commencé à intéresser d’innombrables créatures qui venaient les manger pour récupérer le sucre ainsi produit… Jusqu’à ce que certains prédateurs changent le deal : je te phagocyte, te protège et te ravitaille. En échange, tu continues à produire des glucides pour m’alimenter. Toutes les plantes sont issues de ce fructueux mariage. Ce qui est fou, c’est qu’il a fallu des décennies de bagarre pour que le monde scientifique admette enfin cette double endosymbiose, comme on l’appelle, et son importance fondatrice pour la vie. En fait, vous, moi, n’importe qui dans la rue ne sommes rien d’autre qu’une grosse symbiose…

P. S Exactement ! Chaque être humain est un emboîtement de multiples niveaux d’entraide. Entraide entre anciennes bactéries pour former chaque cellule. Entraide entre cellules pour former un organisme avec division du travail entre organes. Entraide non moins vitale avec des dizaines de milliers d’espèces de micro-organismes dans le microbiote de notre intestin. Entraide entre individus constituant notre société, entraide et coévolution avec nos espèces compagnes, du blé à la vache. Et enfin, dans le prolongement de la théorie Gaïa de James Lovelock, entraide entre tous les êtres vivants sur Terre pour maintenir et réguler un climat et des conditions propices à la vie.

Et les champignons ? En ce moment, on parle beaucoup de leur lien avec les arbres…

G. C. Pas qu’avec les arbres ! En fait, la vie grouille littéralement d’entraide ! Une symbiose essentielle lie obligatoirement 90 % des végétaux à des champignons. Les rares plantes qui s’en passent sont pour la plupart des annuelles qui poussent très vite dans des milieux riches. Cette alliance est tellement intime au niveau des racines que, pour séparer les partenaires, il faut déchirer profondément leurs tissus cellulaires. En fait, l’efficacité du monde végétal repose très largement sur ces symbioses discrètes. Nous devrions arrêter de parler de plantes et de champignons, mais plutôt de plantignons ou de champlantes.

Si je comprends bien, en matière de symbiose

champignon-végétal, le lichen n’est en quelque sorte que la partie émergée de l’iceberg…

G. C. Absolument ! Et ce n’est pas tout. Prenez par exemple la pollinisation : rien d’autre que l’expression d’une autre entraide puissante, cette fois entre végétaux et insectes (> p. 28). L’association entre plantes à fleurs et butineurs est apparue relativement tard dans l’histoire de la vie, mais quel succès ! Tout a sans doute commencé par des insectes qui venaient manger du pollen, puis qui se sont accidentellement mis à polliniser. Très vite, cette collaboration est devenue une coévolution avec une incroyable diversification des deux côtés.

De nombreux végétaux coopèrent aussi avec des animaux pour transporter leurs graines. Et la fixation de l’azote atmosphérique dans les écosystèmes terrestres, c’est aussi le fruit d’une symbiose entre bactéries et racines végétales. En milieu marin, les coraux résultent d’une double, triple, voire quadruple relation d’entraide. Quant aux éponges, elles fonctionnent toutes avec des bactéries. En fait, toutes les grandes fonctions écologiques du monde vivant proviennent de cette force de coopération.

Alors, Darwin nous aurait menti ?

P. S. Je vous recommande la lecture de Darwin. C’est une belle prose et une pensée très fine. Mais on l’a un peu tordu en voulant voir partout de la compétition. En fait, la survie du plus apte, comme l’a écrit ce grand naturaliste, c’est aussi souvent la survie du plus apte… à coopérer ! Pourtant, tous les exemples d’associations bénéfiques découvertes ultérieurement ont été mis au placard jusque dans les années 1970.

Si je vous suis, la compétition est une idée à jeter ?

P. S. Pas tout à fait. La compétition et l’entraide, c’est un peu comme le yin et le yang dans le monde vivant, deux forces antagonistes et nécessaires. Au sein d’un groupe, les individus les plus égoïstes ou agressifs gagnent souvent… mais cela se fait au détriment de la communauté. Or, il y a une force opposée que l’on a beaucoup sous-estimée qui fait gagner les groupes coopératifs. Selon les conditions du milieu, le modèle peut tendre un peu plus d’un côté ou de l’autre.

G. C. En fait, le grand point fort de l’entraide, c’est de créer du radicalement neuf et même d’accéder à de nouveaux niveaux de complexité. Cellule eucaryote, organismes multicellulaires, vie en société… Toutes les innovations majeures de l’évolution résultent d’associations d’abord opportunistes, puis obligatoires qui vont parfois même jusqu’à la fusion des organismes. Autrement dit, quand la compétition détermine la longueur du bec d’un oiseau, c’est intéressant mais quand même pas totalement révolutionnaire. En revanche, quand une plante s’associe à un champignon, ça c’est une révolution.

Ce qui m’épate, c’est que le vivant est incroyablement doué pour marier des organismes de rythme et de taille complètement différents. Par exemple, un grand chêne de plusieurs siècles avec des bactéries micro­scopiques qui se reproduisent toutes les heures autour de ses racines. Alors, nous humains, est-ce qu’on est bons pour nouer des collaborations entre grands et petits ? Ou entre forts et faibles ? Ne fait-on pas plutôt souvent l’inverse ?

Donc entraide et compétition, il faut des deux.

P. S. Oui… sachant qu’un excès de la seconde est toxique. C’est tout le problème de notre société moderne qui ne la voit que comme une saine émulation, comme une excitation positive. Sauf que quand on met tout le monde en compétition tout le temps,
les écoliers, les étudiants, les entreprises, les pays, cela mène à l’épuisement en générant du stress et de la peur. Dans la nature, on se surpasse dix secondes ou dix minutes pour sauver sa peau. Mais on ne se bat pas toute sa vie ! Sinon, cela dégrade à la fois son organisme et tous ses liens d’interdépendance.

Chez de très nombreuses espèces, la compétition permet de s’entendre sur les limites. Mais très souvent avec des comportements ritualisés pour éviter de se battre ou de se blesser. En bref, la compétition est un ingrédient essentiel de la vie, mais toute la vie ne se base pas dessus.

Au début de votre livre, vous donnez justement un exemple étonnant de la manière dont le vivant balance entre ces deux forces.

G. C. C’est une histoire fameuse ! Imaginez un paysage sauvage dans le Montana où cohabitent deux espèces d’arbres : le pin à écorce blanche et le sapin des Rocheuses. Au fond de la vallée, ces deux essences sont clairement en compétition. Autrement dit, là où les ressources sont généreuses et le climat favorable, c’est chacun pour soi. En revanche, sur le flanc des montagnes exposé aux intempéries, Ragan Callaway a montré dans les années 1990 que les arbres coopèrent étroitement. De nombreuses recherches ont confirmé depuis lors que la pénurie favorise l’entraide. Et l’abondance, la compétition.

P. S. C’est un constat central et très contre-intuitif. Cela nous ramène à Darwin. Le naturaliste anglais a fait la plupart de ses observations fondamentales durant son voyage à bord du Beagle, notamment aux îles Galapagos. Sous les tropiques, les ressources sont abondantes et cela favorise la compétition. Darwin a aussi vu de la coopération et de l’altruisme, mais beaucoup moins. Quelques dizaines d’années plus tard, un savant russe du nom de Kropotkine part en expédition pour observer les lois de l’évolution décrites par Darwin. Sauf qu’il va en Sibérie et que là-bas, l’entraide est largement vécue, aussi bien par les peuples indigènes que par de nombreuses autres espèces vivantes. Il en déduit que celui qui survit est le plus coopératif. Mais voilà, au début du XXe siècle, c’est la conception anglo-saxonne de la biologie qui s’impose. Et on focalise pour longtemps sur la compétition…

Se pourrait-il que l’abondance matérielle de notre société nous pousse à l’individualisme ?

G. C. Absolument ! Chaque habitant des pays occidentaux utilise quotidiennement une énergie fossile qui correspond à la puissance physique d’environ 500 personnes. C’est comme si nous avions 500 esclaves à notre service. Dans une telle abondance, il est facile de rester dans la compétition. On n’a pas besoin de l’aide de son voisin pour aller faire les courses en voiture ou commander des pizzas en ligne.

P. S. La compétition ne peut apparaître que quand tu as le luxe de dire à ton voisin : « Je n’ai pas besoin de toi. Je peux me séparer de toi parce que j’ai assez pour vivre tout seul. » Avec les énergies fossiles, on est tellement riches qu’on a pu institutionnaliser la compétition ! Compétition + ressources prétendument infinies = on ne fait plus attention aux limites. C’est la base du libéralisme destructeur que nous vivons aujourd’hui.

Avec le toujours plus de la croissance économique...

G. C. Oui, si tu crois que chacun doit faire plus et mieux que les autres pour s’en tirer, ça conduit
mécaniquement à ce que le système aille vers une croissance infinie. C’est précisément ce qui m’a fait croire si fort à l’entraide dans le monde vivant. Car cela fait 3,5 milliards d’années que la vie foisonne dans tous les sens… sans surexploitation du système ni des ressources. On en est loin aujourd’hui.

Pourtant, dans L’entraide, l’autre loi de la jungle, vous soutenez que l’espèce humaine est très douée pour coopérer. De quoi avons-nous besoin pour cela ?

G. C Pour que l’entraide se maintienne et se développe dans un groupe humain, il faut un sentiment de sécurité, de confiance et d’équité. Autrement dit, ce sont exactement les conditions que ne remplissent pas les systèmes hiérarchiques pyramidaux. Quand tu es en haut, tu es beaucoup mieux payé. Donc, pas terrible côté équité. Quant à la sécurité et à la confiance, c’est guère mieux.

Chez les loups et les chimpanzés, il y a de la hiérarchie, mais aucun chef déconnecté de la masse. Et du côté des humains, il ne faut pas oublier que nous avons vécu 90 % de notre histoire en communautés de nomades. Dans de petits groupes relativement horizontaux, il pouvait y avoir des leaders mais jamais de coupure entre des chefs au sommet et des exécutants en dessous. En fait, le système pyramidal n’existe que depuis très récemment dans notre histoire et nulle part ailleurs dans le vivant.

Ce n’est donc pas le propre de l’humain… mais de la société ultra-compétitive actuelle. Et c’est ce qui nous a poussés à nous lancer dans une course à l’illimité. Malheureusement, c’est la recette parfaite pour se casser la figure.

Face à cette inquiétante perspective, l’entraide peut-elle nous aider ?

P. S. Fort heureusement, l’espèce humaine en général est hautement câblée pour l’entraide, la réciprocité, l’empathie. En situation de stress ou d’urgence, la majorité des gens basculent dans l’entraide. Une multitude de témoignages lors de catastrophes vont dans ce sens. Tout à coup, la sécurité, ce n’est plus l’abondance… mais les autres. L’entraide devient en quelque sorte un réflexe de survie. Mais une fois passé le choc, l’égoïsme peut revenir très vite.

Aujourd’hui, l’entraide, c’est une option, presque un gag pour certains. Mais si un jour ma carte de crédit ne fonctionne plus et que mon frigo est vide, cela peut très vite devenir une nécessité vitale. En fait, je suis convaincu que le plus dangereux, ce ne sont pas forcément les pénuries, mais c’est d’arriver dans les pénuries avec une mentalité d’égoïste. Moralité : nous devons d’urgence développer nos compétences d’entraide.

Y compris dans notre relation aux autres êtres vivants ?

P. S. C’est évident ! Comme par hasard, les cultures qui ne sombrent pas dans la compétition ont des normes sociales qui respectent les arbres ou les animaux. Le sens de la communauté est élargi à l’ensemble du monde vivant. Ainsi, passer à l’entraide, c’est aussi renouer avec de l’empathie pour tous les non-humains.

A la fin de votre livre, on sent entre les lignes votre joie devant la beauté d’un monde façonné par la coopération…

P. S. Oui, ouvrir notre cœur à l’entraide, cela amène du beau et du bon. Jusqu’à parfois donner un nouveau sens à la vie.

G. C. Accoucher ce livre m’a apporté une belle réponse à une question qui me trottait dans la tête depuis un bout de temps. Face au marasme planétaire, que peut-on faire ? Eh bien, nous avons trouvé une réponse très simple. Commençons par renforcer l’entraide et ce sera dans tous les cas très utile pour construire l’avenir.

Cette prise de conscience a aussi changé mon regard de naturaliste. Chaque jour, je me balade en forêt. Tout ce que j’y vois résulte d’associations mutuellement bénéfiques. Y compris les arbres quasiment interconnectés à leurs cousins de Sibérie par champignons interposés… Quel réconfort, quel bel espoir de constater que le vivant, c’est avant tout du relationnel qui fait du bien.

Le vivant, tissu de relations

© Illustrations Natacha Bigan

L’entraide, force d’innovation

Comment le vivant crée-t-il de grandes nouveautés ?

  • L’entraide crée de nouvelles opportunités d’entraide, par exemple dans un réseau champignons-arbres ou au sein d’un récif corallien
  • A force de coopérer, deux organismes peuvent fusionner comme le champignon et les algues qui forment un lichen
  • Collaborer étroitement peut faire passer à un niveau supérieur de complexité comme le super-organisme fourmilière... ou tous les organismes pluricellulaires
© Illustrations Natacha Bigan

Comment le vivant crée-t-il de grandes nouveautés ?

  • L’entraide crée de nouvelles opportunités d’entraide, par exemple dans un réseau champignons-arbres ou au sein d’un récif corallien
  • A force de coopérer, deux organismes peuvent fusionner comme le champignon et les algues qui forment un lichen
  • Collaborer étroitement peut faire passer à un niveau supérieur de complexité comme le super-organisme fourmilière... ou tous les organismes pluricellulaires

Retrouvez Pablo Servigne dans La Minute Nature.

Cet article fait partie du dossier

L’union fait la vie

Couverture de La Salamandre n°275

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 275  Avril - Mai, article initialement paru sous le titre "L’autre loi de la jungle"
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Écologie

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