© OldŘich Mikulica

Cet article fait partie du dossier

Coucou, t’es où ?

Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?

Découvrez pourquoi le coucou se déguise en épervier pour intimider ses victimes, et qu'il change aussi de couleur pour brouiller les pistes.

Découvrez pourquoi le coucou se déguise en épervier pour intimider ses victimes, et qu'il change aussi de couleur pour brouiller les pistes.

Le coucou, vous l’avez vu, enfin ? Dos gris ardoise, ventre strié, œil clair, vous êtes certain que ce n’était pas un épervier ? De loin, ces deux oiseaux se ressemblent furieusement. Le déguisement du coucou est une ruse très utile à la femelle. Au moment de fondre sur un nid de passereaux, il lui permettrait de faire facilement fuir la couveuse. Toutefois, les oiseaux fréquemment parasités ont tendance à apprendre de leurs mauvaises expériences en houspillant le faux rapace dès son apparition, voire en prévenant leurs voisins lors d’attaques ultérieures.

En 2012, à force d’études sur cet oiseau fascinant, des chercheurs anglais ont compris pourquoi certains coucous femelles présentent une coloration rousse dans des proportions très variables d’une région à l’autre : c’est une feinte supplémentaire pour brouiller les pistes. Les passereaux expérimentés concentrent en effet leurs répliques sur les coucous de la couleur la plus fréquente… ce qui permet aux autres de déjouer leurs pronostics.

Qu’elles soient rousses ou grises, les femelles sont elles aussi rentrées d’Afrique en toute discrétion. Chacune se réserve un secteur qui recoupe le territoire de plusieurs mâles chanteurs. Chez les coucous, le mariage ne dure que quelques minutes. En outre, des mâles ou femelles satellites, généralement des jeunes, tentent parfois leur chance à la limite du domaine d’individus bien établis. Pas étonnant que les œufs d’une reproductrice aient souvent plusieurs pères.

En attendant l’heure de la ponte, la femelle coucou passe son temps dissimulée dans le feuillage à croquer des insectes. Et surtout, elle se livre à son hobby favori : le birdwatching. A longueur de journée, elle scrute de son œil jaune les alentours, mémorise les allers-retours de tous les petits oiseaux, spécialement ses hôtes potentiels trahis par une brindille au bec qui indique la construction d’un nid. Et puis, une fois le tout enregistré, elle change discrètement de secteur pour poursuivre ses observations. Tandis qu’elle analyse ces informations, une douzaine d’œufs mûrissent dans son ventre…

Combats

Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?
© OldŘich Mikulica

Habituellement discret, le coucou mâle sort de sa réserve en présence d’un concurrent. Joutes verbales, postures d’intimidation – corps basculé en avant, gorge gonflée, queue déployée en éventail… Si cet arsenal ne suffit pas, les rivaux se poursuivent et peuvent même se battre férocement.

Vrais ou faux rapaces

Coucou gris

  • Ailes : longues en faux
  • Queue : arrondie
  • Tête : plutôt vers le haut
Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?
© Jean Chevallier

Epervier

  • Ailes : courtes
  • Queue : étroite rayée
  • Tête : vers le bas
Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?
© Jean Chevallier

Coucou gris roux

  • Poitrine : striée en largeur
  • Tête : plutôt vers le haut
  • Tête : ronde
Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?
© Jean Chevallier

Faucon crécerelle

  • Poitrine : striée en
  • Tête : longueur
  • Tête : vers le bas carrée avec
Pourquoi le coucou gris ressemble-t-il à un rapace ?
© Jean Chevallier

Découvrez la suite de notre dossier sur le coucou gris.

Découvrez en détails la vie de tous ces oiseaux et plus encore dans notre ouvrage de référence Le comportement des oiseaux d'Europe.

Un ouvrage unique et le plus complet à ce jour, pour tous les amoureux des oiseaux. 576 pages pour découvrir les techniques de vol, les stratégies de chasse, les parades nuptiales et autres comportements de 427 espèces. Magnifiquement illustré avec plus de 1800 dessins.

Cliquez-ici pour commander le livre.

Cet article fait partie du dossier

Coucou, t’es où ?

Couverture de La Salamandre n°251

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 251  Avril - Mai 2019, article initialement paru sous le titre "Rapace trompe-l’œil"
Catégorie

Photos

Vos commentaires

Réagir

Pour commenter sans créer de compte, il vous suffit de cliquer dans la case « nom » puis de cocher la case « je préfère publier en tant qu’invité ».

Ces produits pourraient vous intéresser

Le grand livre de la nature

69.00 €

Les plantes sauvages

49.00 €

Agenda de la nature au jardin 2024

6.00 €

ALPES 2e édition

42.00 €

Découvrir tous nos produits

Poursuivez votre découverte

La Salamandre, c’est des revues pour toute la famille

Découvrir la revue

Plongez au coeur d'une nature insolite près de chez vous

8-12
ans
Découvrir le magazine

Donnez envie aux enfants d'explorer et de protéger la nature

4-7
ans
Découvrir le magazine

Faites découvrir aux petits la nature de manière ludique

Nos images sont protégées par un copyright,
merci de ne pas les utiliser sans l'accord de l'auteur