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Myxomycètes : rencontre du 3e type

Le grand voyage des spores de myxomycètes

Grimper aux arbres, sécher, s’éclater au soleil : tous les moyens sont bons pour que les spores des myxomycètes s’envolent par-dessus mers et continents.

Grimper aux arbres, sécher, s’éclater au soleil : tous les moyens sont bons pour que les spores des myxomycètes s’envolent par-dessus mers et continents.

Planant - La Salamandre
Des spores de Mycogala agrandies 10’000 fois et colorisées informatiquement. Remarquez en haut à droite la naissance d’une amibe, premier épisode de la vie d’un plasmode rosé. / © Meckes & Ottawa

Myxomycète : cela pourrait être le nom du héros d’un film de science-fiction. Pour le scénario, il suffirait de suivre son incroyable voyage planétaire. Car, pour assurer sa descendance, le myxomycète fait très fort. Son plasmode grimpe sur une branche, une feuille de ronce ou le tronc d’un arbre. Ensuite, sa fructification mûrit, souvent à l’extrémité d’un petit pied qui la surélève. Enfin les spores se libèrent. Certaines sont munies de pointes ou de crêtes qui améliorent leur prise au vent. Leur extraordinaire légèreté fera le reste.
Il arrive aussi que les filaments qui les emballaient se déploient en ressorts. C’est alors en sautant qu’elles prennent le vent et filent dans toutes les directions.

Planant - La Salamandre
Zoom microscopique ( grandi 160 fois) sur une fructification de Metatrichia floriformis épanouie sur un morceau de bois mort. Les spores paraissent emmêlées dans une pelote de laine. Ces filaments vont comme des ressorts projeter les spores en l’air. / © Meckes & Ottawa

Vols intercontinentaux

La stratégie est payante. On retrouve des myxomycètes de chez nous dans les forêts canadiennes ou en Sibérie. Certains ont même une répartition cosmopolite. Leurs voyages intercontinentaux sont importants et réguliers, sans quoi les populations séparées par des milliers de kilomètres auraient évolué dans des directions différentes.

Zoom microscopique (grandi 2000 fois) sur une fructification de Metatrichia floriformis épanouie sur un morceau de bois mort. Les spores paraissent emmêlées dans une pelote de laine. Ces filaments vont comme des ressorts projeter les spores en l’air. / © Meckes & Ottawa

Non seulement les spores voient du pays, mais elles sont pratiquement increvables. Chauffées, congelées, rangées dans un tiroir pendant dix ans, elles gardent leur capacité germinative. Nul ne sait ce qui provoque après tant d’épreuves l’ouverture de leur carapace et la sortie d’un bébé amibe tout formé.
Et le film délirant que les myxomycètes déroulent depuis la nuit des temps peut recommencer.

Zoom microscopique (grandi 2000 fois) sur une fructification de Metatrichia floriformis épanouie sur un morceau de bois mort. Les spores paraissent emmêlées dans une pelote de laine. Ces filaments vont comme des ressorts projeter les spores en l’air. / © Meckes & Ottawa

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Myxomycètes : rencontre du 3e type

Couverture de La Salamandre n°171

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 171  Décembre 2005 - Janvier 2006, article initialement paru sous le titre "Planant"
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