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Frère ours
L’ours en quelques chiffres
Mensurations, capacités physiques, hibernation, reproduction et bébés, tanière... L'essentiel de l'ours en quelques chiffres.
Mensurations, capacités physiques, hibernation, reproduction et bébés, tanière... L'essentiel de l'ours en quelques chiffres.
La force bien réellede l'ours
Doté d’une musculature très développée, l’ours possède une puissance et une résistance hors du commun. Il peut effectuer des bonds de 4 m, des sprints de 60 km/h et tirer un cadavre de cheval sur plusieurs centaines de mètres. Le poids des femelles avoisine 80 kg, tandis que celui des mâles oscille entre 80 et 230 kg. L’ours pyrénéen Dominique pesait 350 kg quand il fut abattu en 1848.
L’empreinte du pied du plantigrade rappelle celle de l’homme. Elle mesure près de 30 cm. La main, rectangulaire, est pourvue de griffes plus longues, 5 à 7 cm, qui marquent le sol. Révélateur d’un carnassier à tendance végétivore, l’intestin de l’ours est plus long que celui des carnivores stricts. D’ailleurs, sa dentition adaptée à la mastication reflète la même évolution.
Des cinq sens, l’odorat est le plus développé : un mâle peut détecter une femelle en chaleur à plusieurs kilomètres. L’ouïe lui permet de percevoir les pas d’un marcheur à plus de 300 m. En revanche sa vue est médiocre. Il paraît incapable d’identifier un objet au-delà de quelques dizaines de mètres.
Demi-sommeil
Courant novembre, l’ours entre progressivement en léthargie. Ce sont les baisses conjuguées de la température et de la durée des jours qui déclenchent ce phénomène. En l’espace de quelques semaines, il réduit son activité, s’alimente de moins en moins et finit par se retirer dans sa tanière.
Contrairement à la marmotte qui voit sa température corporelle suivre, jusqu’à une certaine limite, la température extérieure, celle de l’ours ne baisse que de 4 à 5°C. Son rythme cardiaque passe de 40 pulsations par minute à 8-12, mais peut reprendre une cadence normale en quelques heures. Durant son repos, il ne s’alimente plus et ne fait plus ses besoins. L’urée produite par son métabolisme est recyclée en acides aminés.
A la fin de l’hiver, après avoir consommé la moitié de ses réserves de graisse, l’ours reprend progressivement son activité.
Oursons en vue !
La maturité sexuelle des ours se situe vers 3 à 5 ans. La femelle met bas un à trois jeunes tous les deux à trois ans. Les oursons naissent en janvier-février dans la tanière. Dépourvus de poils, ils ne pèsent que 300 à 500 g. Grâce à la richesse du lait maternel, ils multiplieront par 20 leur poids de naissance avant leur sortie, en avril. Durant son séjour en tanière, la mère ne s’alimente pas et perd jusqu’à la moitié de son poids. L’émancipation des jeunes a lieu vers 15 mois, lorsque l’ourse se prépare au rut. Ils auront presque tout appris d’elle, y compris ses mauvaises habitudes comme parfois de visiter les poubelles. 50% des oursons n’atteignent pas l’âge adulte.
La tanière
L’ours commence à choisir sa tanière dès l’été. Utilisée durant la phase de léthargie, cette cavité se dissimule généralement sur un versant abrupt orienté vers l’est ou le sud-est, à une altitude entre 700 m et 2000 m. L’entrée étroite débouche sur une chambre de moins d’un mètre de haut, naturelle ou partiellement creusée par l’animal. Celui-ci tapisse sa demeure de feuilles sèches, de mousse et autres matériaux moelleux. L’aménagement est terminé fin octobre. L’animal change de tanière chaque année, et peut même déménager durant l’hiver s’il est dérangé.
Le Parc Adamello Brenta cherche à connaître ce qui de la température ou de l’humidité détermine le choix des ours. 63 tanières recensées et 76 cavités potentielles sont équipées de capteurs. L’objectif de l’étude en cours est également de mieux protéger les sites favorables.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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