Sous terre, comment les marmottes restent au chaud pendant l’hiver
Le froid et les journées plus courtes ont modifié la biologie des marmottes. Sous terre, les fouisseuses hibernent grâce à des adaptations biologiques remarquables.
Le froid et les journées plus courtes ont modifié la biologie des marmottes. Sous terre, les fouisseuses hibernent grâce à des adaptations biologiques remarquables.
Hibernaculum
Latrines
1 à 4 m : Longueur du bouchon constitué d’herbe, de boue et d’excréments qui bouche le terrier et qui assure une bonne isolation thermique.
28 battements par minute
C’est le rythme cardiaque durant cette période léthargique. En comparaison, cette fréquence est de 180 à 200 battements par minute au cours de la période d’activité. En hibernant, la marmotte n’inspire qu’une à deux fois par minute.
1 à 4 m
Longueur du bouchon constitué d’herbe, de boue et d’excréments qui bouche le terrier et qui assure une bonne isolation thermique.
5 °C
Température corporelle d’une marmotte en phase d’hypothermie, contre 38 à 40 °C pendant la période d’activité. Durant cette phase, elle n’utilise que 10 % de l’énergie qu’elle consomme réveillée, et les réactions biochimiques de son organisme chutent de moitié. Pratique quand les températures extérieures sont hostiles et la ressource alimentaire manquante.
10 %
Proportion des phases dites d’euthermie, au cours desquelles les animaux reviennent à des rythmes biologiques comparables à ceux de la période d’activité. Eh oui, le légendaire sommeil des marmottes est entrecoupé de phases de réveil ! Tous les sept à quinze jours, la température du corps passe très rapidement de 5 à 36 °C. Ces sorties de torpeur sont collectives et primordiales, car elles entretiennent la thermorégulation du groupe. Cela permet d’économiser la graisse et l’énergie mutuelle, très importante pour la survie des jeunes. Ce phénomène n’excède jamais quarante-huit heures : l’occasion de passer aux toilettes, faire un brin de rangement et se dégourdir les pattes dans le terrier.
200 jours
Durée de la phase d’hibernation qui commence début octobre et prend fin aux premiers jours du mois d’avril. La durée exacte peut varier d’une année et d’un site à l’autre, en fonction de l’enneigement. Les mâles adultes émergent souvent plus tôt que les femelles et les juvéniles.
30 à 50 %
Perte de poids pour une marmotte après son sommeil de six mois. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, c’est l’épuisement de ses réserves graisseuses qui la réveille au printemps, et non la température.
20 marmottes
Durant l’hibernation, les grands rongeurs se rassemblent dans une chambre du terrier tapissée de foin appelée hibernaculum. Le nombre d’individus présents dans la couche varie de deux (couple dominant) à une vingtaine, pouvant venir de familles différentes.
0 °C
Température au sein du terrier en hiver. Les marmottes se blottissent alors en boule, en mettant les jeunes au milieu. C’est une configuration qui conserve le mieux la chaleur en réduisant au minimum les surfaces d’échange avec l’extérieur.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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