© Laurent Willenegger (d'après photos de M. Pittet)

Cet article fait partie du dossier

Les pouvoirs du sureau

Le réveil printanier du sureau

Des bourgeons rosés pointent bien avant la fin de l’hiver. En quelques semaines, le sureau s’allonge de multiples pousses feuillues. Voici l’histoire de leur naissance.

Des bourgeons rosés pointent bien avant la fin de l’hiver. En quelques semaines, le sureau s’allonge de multiples pousses feuillues. Voici l’histoire de leur naissance.

Il a encore neigé ce matin. L’hiver semble sans fin. Le froid ne décourage pas pour autant les saules. Pressés de sortir leurs fleurs, ils les emballent dans des manchons de fourrure. Le sureau non plus ne craint pas le gel. Mais il est plus discret côté emballage.

Jolies menottes roses

Approchons notre arbre et ses branches en pagaille. Par endroits, elles ont enflé. Deux par deux, des bourgeons ronds s’alignent sur toute la longueur des rameaux. On devine à la tension des écailles la pression exercée par les jeunes feuilles. Certains bourgeons, les plus exposés à la lumière, ont déjà cédé. Ils laissent sortir de minuscules mains roses qui déploient leurs doigts serrés et fripés.

Paumes vertes

Deux semaines ont passé. Les mains ont écarté leurs doigts, laissant apparaître une paume vert foncé. Les plus avancées prennent l’allure de palmiers miniatures. Une fourmi inspecte la tige, peut-être déjà à la recherche d’une colonie de pucerons. Trop tôt, il faudra repasser. Nous aussi, on reviendra régulièrement inspecter les bouquets. Car bientôt vont naître en leur cœur d’extraordinaires choux-fleurs roses gros comme des pois.

Longues pousses

A partir de là, tout se déroule très vite. Les boutons virent au vert pâle, se hissent sur une hampe pour se détacher de leur nid feuillu. Les jeunes pousses s’allongent encore et encore vers le soleil, donnant naissance à plusieurs paires de feuilles découpées en folioles. Froissées, elles dégagent une odeur désagréable qui ne semble pas repousser tout le monde : au pied de l’arbre, on trouve parfois une foliole rongée. Une traînée de bave sur la tige, une crotte longiligne sur une feuille voisine, le responsable est démasqué… ou presque ! Limace ou escargot ?

Aller plus loin

Reconnaître les bourgeons en hiver avec notre Miniguide n°10

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Les pouvoirs du sureau

Couverture de La Salamandre n°193

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 193  Août - Septembre 2009, article initialement paru sous le titre "Montée de sève"
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Dessins Nature

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