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Ni chauves ni souris

Les chauves-souris en 8 chiffres surprenants

Vous pensez connaître les chauves-souris ? Voici 8 chiffres étonnants sur ces mammifères si particuliers.

Vous pensez connaître les chauves-souris ? Voici 8 chiffres étonnants sur ces mammifères si particuliers.

52'500'000

Les plus anciens fossiles de chauves-souris ont été retrouvés dans des calcaires lacustres datés de 52,5 millions d'années au Wyoming. Ces mammifères anciens avaient déjà tout ce qui fait les chauves-souris actuelles. Mais comment sont apparues et à quoi ressemblaient les formes encore plus primitives de chiroptères ? Mystère… Une chose est sûre, comme chez les ptérosaures il y a 230 millions d'années, puis chez les oiseaux il y a 150 millions d'années, la recette magique du vol est passée par une transformation complète du bras et de la main.

0.8

Une pipistrelle peut détecter un fil d'un diamètre de 0,8 mm et donc l'éviter dans le noir. Mais les ultrasons que les chauves-souris utilisent ne vont pas loin. Un cri de 100 kHz ne porte pas au-delà de 10 m par exemple. Solution ? Crier souvent et très fort. Une pipistrelle émet à 120 décibels, l'équivalent d'une sirène d'alarme dans la gamme de fréquences audible pour l'homme. Pour éviter de blesser son propre système auditif, l'animal dispose d'un clapet dans l'oreille interne qui se ferme automatiquement.

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Les chauves-souris cherchent des endroits chauds pour mettre bas. Les jeunes, incapables de réguler leur propre température à la naissance, grandiront d'autant plus vite. Mais mères et jeunes doivent s'adapter aux variations de température. Si le haut des combles cuit à 60°C, la sérotine commune descend au pied des murs pour survivre. Si le fond de la cavité est trop frais, le petit rhinolophe s'approche de l'entrée. Pour lui, le paradis est à 23°C, les mères s'écartent des petits pour s'aérer dès 26°C et à 34°C, tout le monde déménage…

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Les meilleurs sites de rencontres peuvent attirer des chauves-souris à des distances record de 300 km à la ronde. Le cumul des visiteurs d'une même espèce sur un site peut atteindre 6000 individus dans la saison. Ces lieux sont rares et doivent être protégés. Ce ne sont pas forcément des grottes sauvages et inaccessibles. Il peut s'agir de mines, de carrières, de caves ou même de cathédrales… Ce sont les espèces sédentaires qui pratiquent le plus ces rituels.

1905

Plus de 80 ans de baguage ont permis de mieux comprendre et connaître les déplacements des chauves-souris. Des centaines de recaptures ont permis de préciser les parcours entre gîtes d'été et régions d'hibernation. Les champions des migrations longue distance sont la noctule commune (1546 km), la noctule de Leisler (1567 km) et le vespertilion bicolore (1780 km). Sur le haut du podium, on trouve une pipistrelle de Nathusius qui a fait un voyage de 1905 km entre les pays Baltes et le sud-ouest de la France.

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Pour entrer en hibernation, les chauves-souris s'endorment le temps de le dire ! En deux ou trois heures seulement, leur rythme cardiaque tombe de 400 à 80, voire même 11 pulsations par minute. La respiration ralentit à l'extrême avec des apnées pouvant atteindre 90 minutes. Seuls le cœur et le cerveau sont encore irrigués régulièrement. En apparence, la chauve-souris est comme morte.

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Vivre sous les ponts, c'est la classe. Pour les chauves-souris en tout cas, voilà un bon exemple de construction humaine qu'il est possible de squatter sans s'attirer les foudres. Entre 7 et 60 % des ponts sont occupés selon les différents recensements connus. Parfois, 10 % d'une population de chauves-souris vit dans ce type d'ouvrages. Pipistrelles, noctules communes et autres murins de Daubenton sont des habitués.

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Sur 22 espèces de chauves-souris étudiées dans le canton de Neuchâtel, 7 sont considérées comme forestières. Grand rhinolophe, murin à moustaches, murin de Natterer, murin de Bechstein, grand murin, barbastelle d'Europe et oreillard roux sont en effet observés au moins une fois sur trois en forêt.

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Couverture de La Salamandre n°230

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 230  Octobre - Novembre 2015
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Sciences

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