Comment le faucon pèlerin chasse-t-il ses proies ?
En général, ses proies ne voient rien venir. Et la force du choc suffit pour les tuer. Voici le plan d'attaque du faucon pèlerin.
En général, ses proies ne voient rien venir. Et la force du choc suffit pour les tuer. Voici le plan d'attaque du faucon pèlerin.
Il mange des oiseaux. Que des oiseaux. Tout ce qui vole entre la taille d'une mésange et celle d'un pigeon ramier. La femelle préfère les grosses proies, comme les corbeaux ou les mouettes, alors que le mâle, un tiers plus petit, préfère les passereaux.
Pas difficile au moment de choisir son plat du jour, le chasseur étudie attentivement chaque occasion avant de prendre son envol. Il sait parfaitement que le succès de son attaque repose à la fois sur l'effet de surprise et sur sa vitesse inouïe. Lorsqu'il a choisi sa proie, le rapace prend le temps de se placer soigneusement tout en calculant sa trajectoire. Après un long vol dit de placement, il fond sur sa cible en un piqué légendaire.
Voilà pour la théorie. Dans la pratique, neuf attaques sur dix échouent. Des études ont montré que le type de proie, le milieu environnant, la saison et l'expérience du chasseur influencent fortement le succès des captures. Mais les grives n'ont pas intérêt pour autant à frimer en traversant la vallée. Falco toujours les surveille...
1. Surveillance
Immobile des heures durant sur son perchoir, le faucon pèlerin scrute patiemment son territoire. Lorsqu’il détecte par exemple un geai qui s'expose en volant au-dessus des bois, il écarte soudain ses ailes. Une puissante poussée des pattes le propulse alors dans le vide.
2. Diversion
Mais surprise: en battant énergiquement des ailes, l'oiseau monte de plusieurs centaines de mètres dans une direction apparemment sans rapport avec sa proie. Pendant ce vol de placement, le chasseur anticipe sa trajectoire, étudie la force du vent et intègre dans son schéma d'attaque la topographie des lieux.
3. Chute
Maintenant très haut dans le ciel, le rapace plie les ailes, se penche en avant et descend en piqué. Dix secondes lui suffisent pour franchir les 1200 m qui le séparent du geai.
4. Ajustement
Le chasseur décrit une trajectoire en courbe pour suivre en continu le déplacement de sa proie. Il la rejoint par-derrière dans son angle mort.
5. Capture
Si le geai sent l'attaque au dernier moment, le pèlerin le percute violemment avec ses serres projetées en avant. Sa trajectoire est toujours tangentielle à celle de la proie, ce qui lui évite de se blesser lors de l'impact. Souvent, la victime meurt sur le coup et le prédateur la récupère en plein vol par un second court piqué. En revanche, si le geai n'a rien remarqué, le pèlerin freine au dernier moment en déployant ses ailes et sa queue et cueille sa victime dans ses serres.
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Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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