Pourquoi les taupes font-elles des taupinières ?

Pour évacuer la terre des galeries qu’elles creusent en permanence. A de rares exceptions, la taupe passe toute sa vie sous terre, elle est parfaitement adaptée à cette **niche écologique*** très particulière. Elle a une forme cylindrique, sans rien qui dépasse, pour pouvoir se déplacer aisément dans ses souterrains. De plus, ses poils sont dressés à la verticale sur sa peau. Résultat, elle peut avancer ou reculer dans ses galeries sans jamais être à rebrousse-poil. Ses pattes avant sont de véritables petites pelles d’une redoutable efficacité. Enfin, son sang contient deux fois plus d’hémoglobine que celui des autres mammifères de sa taille, afin de compenser le manque d’oxygène dans les galeries.

Que trouve-t-elle à manger sous terre ?

Elle consomme toute sorte d’invertébrés qu’elle déniche en creusant ses galeries : larves d’insectes comme les fameux vers blancs bien connus des jardiniers, mille-pattes, cloportes… Sa nourriture préférée, et de loin, ce sont les vers de terre. A tel point qu’elle adapte son rythme à celui des lombrics, surtout actifs au début et à la fin de la journée.

Alors, la taupe ne mange pas de racines ?

Non, elle ne consomme jamais de végétaux. Malheureusement, elle est souvent accusée des dommages causés par une autre espèce, le campagnol terrestre, aussi appelé rat-taupier. Cet animal vit lui aussi sous terre et forme des taupinières à la surface du sol. En revanche, il est exclusivement herbivore. Certaines années, il se reproduit en grand nombre et peut alors causer des dégâts dans les pâturages. Ce n’est jamais le cas de la taupe.

Comment savoir lequel habite dans mon jardin ?

Il est rare d’observer ces animaux souterrains, il faut donc bien souvent se contenter d’examiner leurs taupinières. Celles du campagnol sont composées de terre finement émiettée et on aperçoit souvent le trou d’évacuation, sur le côté. Les monticules de la taupe sont plus grossiers et leur galerie est toujours cachée. Attention, il est très difficile de les distinguer avec certitude, d’autant plus que ces deux petits fouisseurs peuvent cohabiter sur un même terrain.

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