Le déclin accéléré des insectes en chiffres
Qu’ils nous paraissent fascinants ou repoussants, les insectes sont d’une diversité époustouflante et essentielle à tous les écosystèmes. Pourtant, ils déclinent à un rythme dramatique. Leur taux d’extinction serait huit fois plus rapide que celui des vertébrés. Explications.
Qu’ils nous paraissent fascinants ou repoussants, les insectes sont d’une diversité époustouflante et essentielle à tous les écosystèmes. Pourtant, ils déclinent à un rythme dramatique. Leur taux d’extinction serait huit fois plus rapide que celui des vertébrés. Explications.
Le déclin des insectes en infographie. Crédit : revue Salamandre
3 questions à…
Colin Fontaine, chercheur au Centre d'écologie et des sciences de la conservation du Muséum national d'histoire naturelle
Pourquoi le déclin des insectes ne fait-il pas consensus dans la littérature scientifique ?
Car il y a très peu de données anciennes de plus de 30 ans sur la question. De plus, les études phares sur le sujet et la plupart des recherches s’intéressent à la perte de biomasse et non à celle des espèces en particulier. C’est cette hétérogénéité qui explique que les travaux montrent des résultats différents, car les populations de certaines espèces peuvent augmenter et d’autres diminuer.
Comment alors être certain que ce phénomène est avéré ?
Le déclin existe toutefois car des études solides le prouvent, je pense notamment à celle qui compare la présence et l’absence d’espèces de papillons en France en fonction des années. D’autre part, l’étude récente sur le déclin des oiseaux insectivores spécialistes des milieux agricoles montre quant à elle un déclin avec un pas de temps très ancien. De façon indirecte, c’est une preuve de plus car ces oiseaux se nourrissent de l’entomofaune.
Comment enrayer ce déclin ?
Il faut s’attaquer aux causes, soit transformer l’agriculture productiviste qui détruit les habitats semi-naturels et qui pollue les milieux. Mais aussi au labour par exemple, qui détruit les nids des abeilles sauvages qui nichent majoritairement dans la terre. Le plan national pollinisateurs est encourageant, mais la hausse de productivité souhaitée de la ferme France, et la réduction des contraintes environnementales pour permettre à l’agriculture de rester compétitive ne vont pas dans le bon sens pour les insectes.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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