Symbiose : quand des animaux s’associent avec des plantes
Petit comparatif entre ceux qui ont et qui n’ont pas de chlorophylle. Et rencontre avec des symbioses à la frontière entre feuille et animal.
Petit comparatif entre ceux qui ont et qui n’ont pas de chlorophylle. Et rencontre avec des symbioses à la frontière entre feuille et animal.
Qu’est-ce qu’une plante ?
Essentiellement un capteur d’énergie solaire. L’astre du jour inonde la Terre de son rayonnement, mais le flux d’énergie est faible. Alors, le végétal doit développer des surfaces aussi fines et étendues que possible. Des feuilles, des feuilles, encore des feuilles. Comme cette source d’énergie arrive à peu près partout, il n’y a pas d’inconvénient à vivre fixé sur place. D’autant plus que la plante doit également capter de grandes quantités d’eau… et que son système racinaire est souvent plus étendu que ses feuilles et ses tiges.
Qu’est-ce qu’un animal ?
Un organisme qui s’approprie l’énergie des autres, plantes ou animaux, généralement par la bouche et le tube digestif. L’animal est par conséquent mobile et doit chercher sa nourriture. Sa surface extérieure est modeste pour permettre son déplacement. Mais à l’intérieur de son corps se cachent de vastes surfaces d’échange. Par exemple les 30 millions d’alvéoles de nos poumons, mais aussi les 200 m2 de surface dépliée de nos intestins, là où l’énergie chimique de nos aliments entre réellement dans l’organisme.
Voici ce qu’en dit le botaniste Francis Hallé : « L’animal ? Une plante ahurissante, retournée comme un gant, qui aurait enfoui ses feuilles et ses racines dans son tube digestif. La plante ? Une sorte d’animal fabuleux, retourné dedans dehors, et qui porterait ses entrailles en guise de pelage. »
Tant qu’à faire, pourquoi n’existerait-il pas d’entre-deux ? Des chimères mi-végétales, mi-animales ? La Salamandre en a cherché. En voici quelques-unes dévoilées sur cette double page.
Double corail
 
			Le corail qui pousse comme un arbre de pierre est-il végétal ou animal ? Souvent les deux à la fois ! Un récif naît du travail de milliards de minuscules animaux qui sécrètent un exosquelette. Ces polypes vivent très souvent en symbiose étroite avec une algue unicellulaire. Cette dernière produit l’oxygène indispensable à leur respiration ainsi que du glucose et d’autres substances organiques. En échange, le polype alimente l’algue avec ses déchets azotés et phosphorés. Le tour est joué à condition que le réchauffement ne détruise pas cette subtile collaboration.
Super salamandre
 
			Des chercheurs de l’Université de Halifax ont découvert la première symbiose connue entre une algue et un vertébré. Les œufs de la salamandre maculée d’Amérique du Nord sont de couleur verte parce que leur enveloppe gélatineuse est colonisée par une algue unicellulaire. La photosynthèse de l’algue produit de l’oxygène qui favorise le développement des jeunes embryons. Cette symbiose serait possible parce que l’algue s’installe dans son hôte avant le développement de son système immunitaire.
 
			Vert facultatif
Drôle de chose que l’euglène. Cet être unicellulaire a un œil primitif, il se déplace, chasse des bactéries mais possède aussi des chloroplastes qui assurent la photosynthèse. Il peut perdre ces derniers mais continuer néanmoins sa petite vie. Alors, plante ou animal ? Question dépassée ! Aujourd’hui, la science considère au moins six règnes différents dont les protistes auxquels les euglènes sont rattachées.
Limace mutante
 
			Voici l’élysie émeraude, un animal tout simplement extraordinaire. Cette limace de mer vit dans les eaux côtières peu profondes de la côte Est des Etats-Unis. Elle se nourrit en broutant des algues d’une espèce bien précise… qui ne se développe que pendant une courte période de l’année. Même pas grave ! Le gastéropode stocke les chloroplastes de ses proies et les maintient vivants dans des cellules de son intestin. Il devient ainsi lui-même doué de photosynthèse et peut survivre une année sans se nourrir. Evidemment, la bête est verte et l’évolution lui a donné une forme de feuille aplatie pour capter au mieux la lumière. En 2008, des chercheurs ont montré que l’élysie a intégré dans son propre ADN un gène de l’algue indispensable à la photosynthèse.
 
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			Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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