Une ferme collaborative dans le Jura
Au pied des montagnes, la ferme de Chenèvre cherchait une seconde vie. Une poignée de motivés en a fait un laboratoire d’une société meilleure.
Au pied des montagnes, la ferme de Chenèvre cherchait une seconde vie. Une poignée de motivés en a fait un laboratoire d’une société meilleure.
Tout a commencé en 2015 avec la mise en vente d’une vieille ferme en pierres entourée de 25 ha de terres près de la cité jurassienne de Salins-les-Bains. Le domaine composé de trois bâtiments dormait en bordure du village de La Chapelle-sur-Furieuse, depuis presque quarante ans. Quelques mois ont été nécessaires pour qu’une équipe de rêveurs conçoivent un projet commun. « Nous ne sommes pas une communauté, ce lieu n’est pas un refuge pour fuir un monde hostile, mais un terrain d’expérimentation », précise d’emblée Maryline Lethiec, cofondatrice du collectif. Inspirées par les concepts de l’Université du Nous et les oasis du Mouvement des Colibris, neuf personnes se sont lancées dans l’aventure de la gouvernance partagée, la vie sur place pour certains, le travail uniquement pour d’autres.
Temps, véhicules, matériel et idées de chacun sont au service du groupe. Au programme : maraîchage bio, élevage, écoconstruction, restauration d’un fournil, atelier de céramique et sobriété énergétique. « Les valeurs communes qui nous animent sont l’écologie, le respect du bâti, agricole et naturel, le maintien de la vie en milieu rural, les liens humains... le tout avec le moins d’impact possible sur notre environnement », relate cette maman de deux enfants qui habite à quelques coups de pédales de la ferme.
“Redonner du sens et de la vie à un lieu à l’abandon.
„
Le projet est encore accueilli en demi-teinte au village. Certains sont emballés tandis que d’autres ne résistent pas aux amalgames et caricatures qui entourent tout projet alternatif. Le lieu est pourtant très ouvert sur l’extérieur. Pour preuve, les journées portes ouvertes annuelles, les fêtes saisonnières et autres ateliers de réflexion thématiques réunissent des centaines de participants.
L’intelligence collective est de rigueur et les chantiers participatifs ne manquent pas. « L’assainissement autonome par phytoépuration est presque terminé, nous planchons sur l’installation de panneaux solaires, la restauration de citernes enterrées et la cohabitation avec la biodiversité », se réjouit Maryline Lethiec. En effet, chauves-souris et chouettes effraies ont largement profité de l’abandon temporaire des trois bâtiments cumulant 1 000 m2 de surface. Parallèlement, le collectif de Chenèvre est ouvert aux meilleures idées pour donner tout leur potentiel aux bois et aux prairies qui entourent la ferme. Parmi celles lancées cet automne, la plantation d’une vingtaine d’arbres fruitiers de variétés locales, avec le soutien de... l’Opération 250 arbres de La Salamandre !
C’est encore le temps des plantations, soutenez vous aussi l’Opération 250 arbres de La Salamandre !
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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