5 chenilles de sphinx observables près de chez vous

Pas de poils, souvent une corne abdominale sur le onzième segment du corps, et pour certaines espèces, une posture de défense ou de repos rappelant celle des sphinx d’Égypte, d’où le nom de leur papillon. Les chenilles de sphinx sont assez facilement reconnaissables, et l’on peut en observer une vingtaine d’espèces différentes dans nos contrées.

Grand sphinx de la vigne

La chenille du grand sphinx de la vigne a comme un petit air suppliant, avec ses deux paires d’ocelles noires. La tache blanche, sur ces faux yeux, donne l’illusion d’un reflet lumineux façon regard de personnage de manga. Son corps peut être vert ou brun. Le menu de cette chenille se compose de plantes allant de l’impatiente aux fuchsias, en passant par la vigne et l’épilobe. On l’observe entre les mois de juin et d’octobre dans des milieux divers : forêts, rives de cours d’eau ou encore jardins.

Chenille du grand sphinx de la vigne, sous sa forme brune. / © Henri Koskinen - stock.adobe.com

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Sphinx du tilleul

Comme son nom l’indique, cette chenille se nourrit surtout de tilleul, mais aussi d’orme, arbres sur lesquels on la retrouve de juillet à septembre. Elle peut être verte, mais aussi bleutée. Son corps est finement moucheté de points blancs, et barré de bandes obliques jaunes souvent bordées de rouge sur la partie supérieure. On retrouve aussi une petite plaque jaune teinté de brun rougeâtre ou de noir avec des aspérités sous sa corne. Chaque segment de cette chenille est marqué par une petite tache (stigmate) en forme de grain de café. Sa tête, elle, est bordée de jaune, et pointue au sommet. La chenille du sphinx du tilleul peut s’observer au sol, lorsqu’elle y descend pour s’enterrer et passer au stade de chrysalide.

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Chenille du sphinx du tilleul.

© Sphinx du tilleul.

Sphinx du troène

La chenille de ce sphinx s’observe de juillet à septembre, sur les troènes, les viornes, le sureau ou encore le lilas. Elle se nourrit généralement de nuit. On la reconnaît à son corps vert vif aux sept bandes obliques bicolores : la ligne supérieure est pourpre, la ligne inférieure est blanche. Elle porte également des stigmates jaunes ou orangés. La tête de cette chenille est vert-jaunâtre, avec deux bandes noires sur le côté. Sa corne abdominale est aussi noire.

© Sphinx du tilleul.

Chenilles du sphinx du troène.

Sphinx tête-de-mort

Avant de se parer de son habit funèbre, le papillon sphinx tête-de-mort passe par une phase bonbon, avec une chenille à la robe vive et marbrée. Verte ou jaune (rarement brunâtre), elle arbore à chaque segment une bande oblique bleue ou violacée, chacune soulignée par un stigmate noir. Pour compléter cette joyeuse tenue, la chenille est dotée d’une corne granuleuse aux allures de queue-de-cheval : tombant à la base, et remontant à l’extrémité. Elle peut atteindre l’impressionnante taille de 13 cm, tandis que ses cousines se contentent pour la plupart d’environ 8 cm ou moins. Cet être coloré se rencontre principalement dans les champs de patates, de juillet à octobre.

Chenille du sphinx tête-de-mort.

Sphinx de l’euphorbe

Cette chenille se distingue par sa robe criarde, signe de sa toxicité : rouge, verte ou jaune, elle est couverte de dessins noirs plus ou moins étendus, eux-mêmes décorés de petits et gros pois blancs. On peut l’observer de juin à octobre dans des milieux ouverts et chauds comme les pelouses sèches ou les zones côtières. La chenille du sphinx de l’euphorbe vit d’abord en colonie, et se disperse à la fin de sa croissance. Elle tire son poison de sa nourriture préférée, l’euphorbe petit-cyprès.

Chenille du sphinx de l'euphorbe verte

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