Une salade très sauvage
Au printemps, les jeunes feuilles de certains arbres et beaucoup de plantes sauvages sont comestibles crues. Suivez le guide en forêt pour faire une bonne salade !
Au printemps, les jeunes feuilles de certains arbres et beaucoup de plantes sauvages sont comestibles crues. Suivez le guide en forêt pour faire une bonne salade !
Christophe de Hody
La cueillette des plantes sauvages revient à la mode, mais elle a toujours intéressé les gens. Christophe de Hody, fondateur du Chemin de la Nature, propose des formations en ligne et sur le terrain à la cueillette et la cuisine des plantes sauvages comestibles et médicinales et des champignons.
Le botaniste note que depuis quelques années, l'intérêt pour la nature en général grandit. "C'est parce que ça fait du bien de se reconnecter à la nature. Je suis convaincu que plus on connaît la nature, plus on l'aime et plus on a envie de la protéger et de coévoluer avec elle."
Retrouvez Christophe dans notre dossier sur les plantes sauvages comestibles.
Commençons par cueillir quelques feuilles de tilleul à petites feuilles. Celle-ci sont les plus tendres parmi les feuilles d'arbres. On peut même manger le pétiole qui est très tendre. Vous pouvez aussi en faire un pesto.
Ajoutons de l'alliaire officinale. Au printemps les feuilles les plus hautes sont comestibles crues. Leur goût légèrement aillé rappelle celui du chou. Les fleurs sont aussi comestibles mais un peu amers et donc moins intéressantes du point de vue gustatif.
Avant de cueillir et manger une plante, il faut être sûr de l'avoir bien identifié, c'est la règle d'or du cueilleur. L'alliaire est facile à reconnaître : ses feuilles à l'odeur d'ail ressemblent à celles de l'ortie sans pour autant piquer, et ses fleurs, typiques des brassicacées, comportent quatre pétales disposés en croix.
Autre règle à respecter quand on ramasse des plantes sauvages : cueillir des feuilles en hauteur. Cela évite de ramasser des feuilles souillées par des crottes d'animaux pouvant transmettre des parasites comme l'échinocoque, responsable de l'échinococcose alvéolaire. En plus, les feuilles les plus hautes sont plus jeunes et donc plus tendres.
Continuons la cueillette avec une autre plante proche de l'ortie mais qui ne pique pas : le lamier blanc. Les fleurs de cette plante, soudées en tube à la base et bilabiées, sont typiques de la famille des lamiacées qui comportent les menthes et la mélisse. Pour la salade, il faut se contenter des quatre feuilles les plus hautes. Elles ont un goût assez particulier de champignon.
Une plante aromatique serait bienvenue pour ajouter du goût à notre salade. Au printemps, les têtes du lierre terrestre, une autre lamiacée, apportent une explosion de saveurs en bouche.
Après deux "fausses" orties, ajoutons la vraie dans notre plat. Car oui, l'ortie est comestible crue à condition d'enlever ses poils urticants. On peut le faire soit en roulant les feuilles en boulettes ou en les hachant finement au couteau.
Notre salade sauvage est prête, il ne manque plus qu'une vinaigrette légèrement sucrée. Ces plantes restent aussi très bonnes crues grignotées sur place.
Cueillettes sauvages
Retrouvez Christophe de Hody et apprenez-en plus sur les plantes sauvages comestibles en vous abonnant à la revue Salamandre.
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