Pourquoi les pluies estivales ne permettent pas de recharger les nappes
L'été 2024, très pluvieux, est le nuage qui cache le soleil. Notre demande croissante en eau et la hausse des températures provoquée par le bouleversement climatique vont rendre les sécheresses de plus en plus intenses et récurrentes. Découvrons les origines et les conséquences de ces phénomènes.
L'été 2024, très pluvieux, est le nuage qui cache le soleil. Notre demande croissante en eau et la hausse des températures provoquée par le bouleversement climatique vont rendre les sécheresses de plus en plus intenses et récurrentes. Découvrons les origines et les conséquences de ces phénomènes.
3 questions à… Emma Haziza
Hydrologue et fondatrice de Mayane, centre de recherche sur l’adaptation face au changement climatique.
Pourquoi les sécheresses sont-elles de plus en plus fréquentes ?
Le changement climatique et l’augmentation des températures associée accentuent l’évaporation sur les sols et l’évapotranspiration des végétaux. Même si le printemps commence en étant excédentaire en eau, comme en 2018, il peut y avoir une sécheresse sévère en cas de canicule estivale. Il y a deux ans, seulement une dizaine de villes avaient des problèmes d’adduction d’eau potable, contre une centaine de communes l’été dernier.
Y a-t-il des pluies plus efficaces que d’autres ?
Les pluies qui tombent entre décembre et fin février sont utiles. À partir du mois de mars, la moindre pluie va être récupérée par la nature, le sol et les plantes pour former le printemps. Elle n’aura alors pas le temps de rejoindre les nappes. D’autre part, lors de très fortes pluies, l’eau ruissèle très vite et ne s’infiltre pas. Les pluies d’intensités plus faibles et continues sont quant à elles efficaces. Avec le réchauffement climatique, l’augmentation de la température de l’atmosphère augmente le pouvoir de précipitation du nuage, ce qui n’arrange pas les choses.
Tirons-nous des leçons des sécheresses concernant notre usage de l’eau?
Il y a une prise de conscience et une envie d’aller vers les économies parmi la population, mais pas toujours aux bons endroits. Il faut s’interroger sur les productions d’énergie qui utilisent beaucoup d’eau et bien évidemment sur les modèles d’agriculture et d’élevage très gourmands.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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