© Sculpture Gaël Lavorel Photo Antoine Lavorel

Le bestiaire du sculpteur Gaël Lavorel

Lorsqu’une observation le marque au point de hanter ses nuits, l’artiste vaudois Gaël Lavorel saisit son couteau et choisit une bûche adaptée. Après des semaines de travail passionné, la bête renaît alors entre ses mains.

Lorsqu’une observation le marque au point de hanter ses nuits, l’artiste vaudois Gaël Lavorel saisit son couteau et choisit une bûche adaptée. Après des semaines de travail passionné, la bête renaît alors entre ses mains.

La sculpture animale de Gaël Lavorel
Bois de bouleau sculpté au couteau puis fondu en bronze. Longueur 10 cm • 2017 / © Sculpture Gaël Lavorel Photo Antoine Lavorel

J’ai croisé ce sanglier dans une forêt genevoise. J’avais très peu de croquis, il est né des souvenirs sombres qui me restaient de cette rencontre nocturne. 

La sculpture animale de Gaël Lavorel
Bronze issu d’une œuvre en poirier un peu vermoulu, taillé à la gouge puis poli au papier de verre. Hauteur 42 cm • 2016 / © Sculpture Gaël Lavorel Photo Antoine Lavorel

Après avoir observé ce hibou moyen-duc, je l’ai sculpté tout l’hiver. 

 Rainette corse observée lors d’un voyage sur l’île puis taillée en partie lors du Festival Salamandre à Morges. 

La sculpture animale de Gaël Lavorel
Sculptée à la gouge dans de l’érable champêtre. Hauteur 40 cm • 2017 / © Sculpture Gaël Lavorel Photo Antoine Lavorel

 Jeune chevrette observée dans cette position très élégante. 

 Ours brun observé en Europe de l’Est au printemps.

La sculpture animale de Gaël Lavorel

Gaël Lavorel

Artiste peintre et sculpteur naturaliste à L’ Abergement (VD)

Une sculpture, c’est d’abord une émotion vécue sur le terrain que je ne peux pas transmettre seulement par une image plate. J’ai besoin d’une forme, d’un mouvement et d’une présence.

Je pars souvent d’un simple croquis, en général du côté face de la bête, les yeux dans les yeux. Souvent, pendant que je sculpte, le côté obscur non observé apparaît comme une évidence. S’il le faut, je retourne au sujet, je l’observe sous toutes ses coutures.

Je ne sais jamais ce qui va résulter d’une sortie dehors : quelques traits avec ou sans couleur, un mois de travail pour une gravure, plusieurs pour tailler une bûche ou même rien de rien, sinon le souvenir tranquille d’une balade sans rencontre. Je suis passionné par l’improbable et l’impromptu. Je me laisse inspirer par des images que je n’ai pas le sentiment de choisir. Récemment, je suis parti peindre un poirier rougi par l’automne et suis rentré avec une aquarelle d’amanite tue-mouches.

Avec mon petit frère Antoine, photographe et auteur de ces images, nous nous complétons parfaitement sans nous faire de l’ombre. Nous échangeons des informations nature en permanence, même si nous partons rarement ensemble sous les arbres.

Couverture de La Salamandre n°256

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 256  Février - Mars 2020, article initialement paru sous le titre "Le bestiaire de Gaël"
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