Podcast Histoires D’images – Episode #17 Une année en forêt

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Christophe Pons-Capitaine

Formé à l’école des beaux-art de Toulouse, ce peintre mène parallèlement une carrière d’athlète de haut niveau qui le fera voyager dans toute la France et en Europe.

Christophe a parcouru le monde pour découvrir les humains et peindre les paysages dans lesquels ils vivent. Après une vie de voyage, il s’est lancé dans une expérience hors norme. Passer cinq jours par semaine en bivouac à la découverte des paysages d’une forêt de la montagne noire dans le sud de la France.

Entre peinture, plongé dans l’histoire très ancienne d’une forêt et rencontre avec la nature, le peintre nous raconte comment il s’est immergé une année en osmose avec la nature.

Une année en forêt

"J'estime que je suis un peintre qui fait du documentaire. Quand on fait du documentaire, il faut aller à une certaine vitesse, on ne peut pas aller vite. Faire du documentaire ça veut dire acquérir des connaissances et pour les acquérir il faut être en immersion. Il faut apprendre énormément de choses et j'aime bien partir de zéro, ne rien savoir, aller sur un lieu et prendre le temps de le découvrir. Je fais des immersions de trois, quatre mois, un an, deux ou trois ans pour découvrir un milieu.

C'est ce qui s'est passé sur mon dernier projet en montagne noire. C'est un endroit peu accessible et incroyablement étrange. Ce n'est pas une forêt commune, il faut se la gagner cette forêt.

C'est une forêt de moyenne montagne qui se situe entre 700 et 1000 mètres avec énormément de vallons. Quand j'ai commencé ce travail là, je ne savais absolument pas comment l'aborder tellement le projet était un peu de l'invisible. Je suis parti avec mon sac à dos, j'ai commencé à passer une nuit en forêt, puis deux, trois, quatre et arriver à tenir le coup sur plusieurs nuits. J'ai mis en place un système de travail de cinq jours et cinq nuits par semaine en forêt et rentrer le week-end pour pouvoir récupérer.

J'ai commencé au mois de février, je m'étais dit de toute façon tu commences en hiver parce qu'au moins tu sais ce que ça va être et si tu vas tenir le coup ou pas et en plus tu auras toute l'énergie pour tenir le coup.

Au début, je me perdais beaucoup en forêt parce que j'y allais pas pour faire du bivouac. J'y allais pour peindre, mais aussi pour découvrir quelque chose à peindre. Au début, j'avais le regard qui était fermé, c'est à dire, que je ne savais pas voir. J'ai alors commencé à peindre des arbres ..."

Nos invités transmettent leurs plus belles rencontres avec le monde sauvage à la montagne, sous l’eau, ou au pas de leur porte. Histoires d'images, un podcast de la Salamandre à écouter gratuitement tous les premiers vendredi du mois et le dimanche précédent en avant-première pour les abonnés Salamandre !