© Philippe Racamier

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier

L’oxygène et l’eau unissent leurs atomes pour dégrader nos déchets métalliques abandonnés dans la nature. Sans retouche aucune, le photographe franc-comtois Philippe Racamier y décèle des mondes fantastiques dans la rouille.

L’oxygène et l’eau unissent leurs atomes pour dégrader nos déchets métalliques abandonnés dans la nature. Sans retouche aucune, le photographe franc-comtois Philippe Racamier y décèle des mondes fantastiques dans la rouille.

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier
Poubelle • Mines (Péloponnèse, Grèce) avril 2014 / © Philippe Racamier

Voyez-vous une image satellite de la forêt amazonienne sillonnée de routes et meurtrie par des incendies ?

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier
Carrosserie brûlée et rouillée d’un véhicule 4x4 • Saint-Vit (Doubs) avril 2008 / © Philippe Racamier

Le sourire du diable jaillit-il de la lave en fusion ?

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier
Carrosserie d’un véhicule des années 1950 dans une friche • Rosans (Hautes-Alpes) janvier 2009 / © Philippe Racamier

Où vont ces têtards fuyant l’embrasement de la mare ?

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier
Carrosserie brûlée et rouillée • Saint-Vit (Doubs) avril 2008 / © Philippe Racamier

Au fond de l’étang, quelle est cette créature aquatique qui respire parmi les algues roussies ?

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier
Couvercle de poubelle • Lac de la forêt d’Orient (Aube) janvier 2008 / © Philippe Racamier

Ce tronc tortueux enraciné dans la prairie verdoyante est-il celui d’un chêne-liège millénaire ?

La rouille magnifiée par le photographe Philippe Racamier

Philippe Racamier

Photographe et naturaliste à Mouchard (Jura français)

Durant mes randonnées dans la nature, toute proche ou à l’autre bout de l’Europe, il m’arrive souvent de rencontrer des objets rouillés abandonnés par la société industrielle. Dans ces cas-là, le regard peut passer à autre chose. A la fleur d’à côté par exemple, plus fraîche, plus vivante. Plus rassurante aussi.

Mais si je m’attarde sur l’objet inerte, en tournant autour longuement, en y regardant de plus près... bien plus près encore grâce à l’objectif de l’appareil photo, un autre monde m’apparaît. Des scènes jusqu’alors dissimulées dans les recoins de ces déchets oubliés se dessinent.

Ces photographies – toutes réalisées avec une pellicule argentique – n’ont pas modifié la réalité, elles l’ont révélée. L’attention portée à la prise de vue et à l’éclairage naturel donnera ou non un résultat digne d’intérêt, sachant que je ne retouche ni le cadrage ni l’image en elle-même par de quelconques techniques informatiques.
Au spectateur de laisser son imaginaire lui raconter une histoire.

D'autres photos, pas de rouille mais de nature dans notre rubrique en image !

Couverture de La Salamandre n°257

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 257  Avril - Mai 2020, article initialement paru sous le titre "Opération oxydoréduction"
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