La huppe fasciée est de retour à Genève
Grâce au Groupe ornithologique du bassin genevois, la huppe fasciée, un des plus beaux oiseaux de Suisse, réinvestit le canton après en avoir disparu.
Grâce au Groupe ornithologique du bassin genevois, la huppe fasciée, un des plus beaux oiseaux de Suisse, réinvestit le canton après en avoir disparu.
« C’est formidable ! Depuis ce printemps, nous avons reçu une cinquantaine de signalements de huppes fasciées de la part de la population. La présence de l’espèce a ensuite pu être vérifiée à 35 reprises. » Jérémy Gremion, chargé de projet pour le Groupe ornithologique du bassin genevois (GOBG), jubile. Non seulement son appel à signaler cet oiseau charismatique a eu un large écho, mais surtout ces chiffres prouvent qu’il est de retour à Genève alors qu’il avait disparu du territoire cantonal et même du Plateau suisse dans les années 1970. Cavernicole, la huppe fasciée souffre principalement de la raréfaction de ses lieux de nidification : les cavités dans les vieux arbres, les bâtiments ou les murs de pierres sèches.
En 2006 pourtant, des ornithologues constatent avec bonheur qu’un mâle et une femelle de retour de migration se sont reproduits dans la région pour la première fois depuis une trentaine d’années. Ces passionnés décident alors de créer une association pour encourager le retour de l’oiseau à la crête tout en favorisant d’autres espèces menacées. Le GOBG est ainsi fondé en 2011. « Nous avons commencé à poser des nichoirs, un des meilleurs moyens d’aider cet animal », raconte le biologiste.
Malheureusement, les premières maisonnettes sont installées trop haut dans les arbres et ce sont les étourneaux qui en profitent. « Avec l’expérience d’autres ornithologues, nous avons appris que la huppe fasciée préférait les nichoirs placés entre 40 cm et 1,20 m de haut. Nous avons même créé des cavités artificielles que nous avons logées dans des murs de pierres. Et là, bingo ! Plusieurs couples se sont immédiatement établis et semblent revenir d’année en année. »
“Dès 2011, nous avons posé des nichoirs, le meilleur moyen d’aider cet animal.
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L’an dernier, sept reproductions ont eu lieu dans les nichoirs installés par le GOBG et au moins 16 jeunes ont pris leur envol. Et ce n’est qu’un début. Les précieux renseignements fournis cette année par les Genevois permettront au GOBG de dresser plus précisément l’aire de répartition de leur protégée. « Plus nous en apprenons sur les lieux où elle a ses habitudes, mieux nous pouvons préserver ses habitats et installer des nichoirs. Nous partageons ces informations avec l’Office cantonal de l’agriculture et de la nature de Genève qui veille à ce que ces sites sensibles soient pris en considération lors de travaux ou de coupes d’arbres », insiste Jérémy Gremion.
Faisant partie des espèces prioritaires dans les programmes de protection nationaux, la huppe fasciée est aussi de retour sur La Côte (VD) et présente en Valais. Si vous la croisez avant son départ pour l’Afrique de l’Ouest en septembre, n’hésitez pas à en informer l’association locale.
Annoncez vos observations de huppes fasciées ici.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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