Le peintre et les moineaux
Rendez-vous au centre de Neuchâtel à la rencontre de Nick Derry. Ce peintre naturaliste habitué de la Revue Salamandre peint les moineaux de la ville. Interview.
Rendez-vous au centre de Neuchâtel à la rencontre de Nick Derry. Ce peintre naturaliste habitué de la Revue Salamandre peint les moineaux de la ville. Interview.
Cet été 2019, Nick Derry est venu à Neuchâtel pour dessiner les moineaux pour le dossier du numéro de août 2020 de la Revue Salamandre.
Depuis combien de temps dessines-tu les oiseaux ?
Cela fait plus de trente ans que je peins les oiseaux, presque depuis toujours dans ma tête !
Qu'aimes-tu dans ces animaux ?
J'aime leur variété et leur liberté.
Tu préfères certaines espèces ?
J'aime tous les oiseaux, mais j'ai tout de même quelques favoris. J'ai notamment beaucoup travaillé sur le tichodrome et le butor étoilé. J'ai aussi des oiseaux que je ne vois pas souvent comme la bécassine sourde. Je pourrais continuer et lister tous les oiseaux, je les aimes tous !
Et le moineau ?
Il m'intéresse beaucoup ! Je suis anglais, et dans mon enfance il était très commun. Il a aujourd'hui disparu ... et on ne sait pas trop pourquoi. On l'estimait très commun, mais cela a vite changé. Cela m'inquiète beaucoup.
Qu'est-ce que le moineau a de particulier ?
Il fréquente les milieux humains et je ne peux pas m'empêcher de voir dans le moineau un petit reflet de nos comportements humains. Ils vivent en groupe, se disputent mais restent ensemble. Sans faire trop d'anthropomorphisme, j'y vois des parallèles avec notre espèce.
T’arrive-t-il encore de voir le moineau friquet ?
Oui ! Évidemment pas en ville, mais j'arrive à en voir dans le Jura, parfois mélangé avec le moineau domestique.
Selon toi, pourquoi a-t-il disparu de tellement d'endroits ?
Je pense que c'est surtout à cause du changement d'habitat. Le moineau friquet a besoin d'arbres creux pour nicher, et ils disparaissent de nos campagnes. Mais souvent avec les moineaux, les disparitions sont mystérieuses, comme avec les moineaux domestiques en Angleterre. Il manque surement des études. Comme ils sont toujours assez commun, les scientifiques pensent peut-être que cela ne vaut pas le coup de les étudier.
Tu peins toujours sur le terrain ?
Non, je travaille aussi beaucoup dans mon atelier. Je ne maitrise pas beaucoup l'aquarelle, je préfère utiliser des collages et l'acrylique. Cela me permet de changer ce que je veux faire, car l'aquarelle ne pardonne pas.
Découvrez les dessins de Nick Derry.
Tes aquarelles de terrain sont donc la base pour ton travail à l'atelier ?
Exactement ! Dans l'atelier j'ai le temps de développer des idées et de faire des tableaux plus réfléchis. Par contre, j'aime beaucoup l'idée de faire le maximum sur le terrain. C'est là que l'on a le sujet devant soi et que l'on doit réagir rapidement à une situation, un évènement, pour transmettre cet instant vécu.
Retrouvez les dessins de Nick Derry dans notre dossier complet sur le moineau.
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