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Surprendre la couleuvre à collier helvétique

© Sébastien Barrio
  • Cible

    Amateur nature

  • Adulte

  • Durée

    -

  • Saison

    Printemps

Rencontrer un serpent se résume souvent à un instant furtif avec un animal fuyant. Et si nous prenions le temps d’admirer la couleuvre à collier helvétique ?

Publié le 1 juin 2023

Activité proposée par David Melbeck

Pas suisse pour autant

Ce serpent inoffensif et semi-aquatique est l’un des plus répandus de nos régions. Son nom de genre scientifique Natrix provient du latin nato – je nage. Il appartient à la famille des natricidés. En 2017, la couleuvre à collier a été séparée en deux espèces, dont la seule présente en France et la plus répandue en Suisse s’appelle désormais couleuvre à collier helvétique, tandis que sa cousine plus continentale est qualifiée de nordique.

Quand ?

  • Au printemps, les serpents passent plus de temps à se dorer la pilule en raison des températures fraîches et d’une végétation encore peu développée. C’est aussi l’époque des accouplements. Au début de l’été, la couleuvre à collier helvétique pond puis passe une large partie de ses journées à chasser dans l’eau ou sur les berges.
  • Plusieurs créneaux sont possibles : tôt en matinée quand la couleuvre se chauffe au soleil pour atteindre sa température d’activité ou en milieu de journée près de l’eau. Mais aussi le soir ou à la nuit tombée (la lampe-torche ne la gêne pas), quand elle chasse dans les mares.
  • Les journées ensoleillées et chaudes sont idéales pour observer la couleuvre à collier dans l’eau. Mais n’hésitez pas à la rechercher sur la terre ferme lors d’une météo plus changeante.

Où ?

Privilégiez les bordures de petites mares ensoleillées, tranquilles et riches en amphibiens, ses proies préférées. Parcourez aussi les berges de rivières, de canaux, d’étangs et autres zones humides. Elle se réchauffe souvent au pied des massifs d’orties ou de ronces, à l’abri d’une touffe de végétaux aquatiques ou de grandes herbes.

Matériel

Munissez-vous d’une paire de jumelles dotée d’une mise au point rapprochée (environ 2 m), pour admirer la bête en gros plan sans la faire fuir. Une casquette et de la crème solaire sont conseillées pour les longs affûts.

1,3 °C

Dans de bonnes conditions, les serpents se réchauffent très vite pour atteindre leur optimum thermique : jusqu’à 1,3 °C par minute. Leur température corporelle idéale se situant autour de 25-30 °C, mieux vaut se lever tôt pour les observer en situation d’héliothermie (exposition au soleil).

La bonne idée

Les besoins énergétiques de cette couleuvre étant modestes, elle se déplace finalement peu pour chasser et reste assez fidèle à son territoire. Si un individu fuit à votre approche, patientez, immobile et silencieux, ou revenez plus tard faire un affût au même endroit. La chance vous sourira sûrement !

Règles d’or

Les couleuvres sont protégées par la loi, il est donc interdit de les capturer. N’oubliez pas que les serpents sont très sensibles aux vibrations transmises par le sol et aux mouve-ments. Faites aussi attention à votre ombre.

Couleuvre à collier helvétique*

*

Natrix helvetica

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Collier pâle bordé de noir

Flancs barrés ou mouchetés de noir

Ecailles du dos et des flancs fortement carénées (chez toutes les Natrix)

© Jean Chevallier

Le défi

Faites-vous oublier sur la berge pour observer la nage de la couleuvre en chasse. Elle peut sonder plusieurs minutes. Et si vous rencontriez sa cousine la couleuvre vipérine, nageuse elle aussi et au nom évocateur ?

Couleuvre vipérine*

*

Natrix maura

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Pupille ronde, à la différence des vipères

Deux rangées de taches foncées sur le dos, parfois fusionnées en zigzag ou entourées de deux bandes claires

Longue queue, contrairement à la vipère

© Jean Chevallier

Découvrez notre dossier complet sur la couleuvre.

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Couverture de La Salamandre n°276

Cet article est extrait de la Revue Salamandre

n° 276  Juin - Juillet 2023
Catégorie

Observations

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