Comment cuisiner les plantes sauvages ? Recettes et conseils d’un expert !
Avec le retour du printemps, l’envie de cueillir quelques plantes sauvages pour les ajouter à nos assiettes refait surface. Mais attention, tout ne se mange pas, et certaines règles sont essentielles pour préserver la nature. Accompagnez Julien Perrot et Marc Dechêne, spécialiste des plantes comestibles, pour une balade gourmande… et responsable.
Avec le retour du printemps, l’envie de cueillir quelques plantes sauvages pour les ajouter à nos assiettes refait surface. Mais attention, tout ne se mange pas, et certaines règles sont essentielles pour préserver la nature. Accompagnez Julien Perrot et Marc Dechêne, spécialiste des plantes comestibles, pour une balade gourmande… et responsable.
1. Cueillir, oui… mais pas n’importe où
La première règle essentielle : bien choisir son lieu de cueillette. Évitez les champs cultivés, les bords de route, les vignes ou les vergers, souvent traités chimiquement. Privilégiez les coins sauvages et assurez-vous que vous avez le droit d’y cueillir (pas de cueillette en réserve naturelle, par exemple).
Marc Dechêne conseille aussi de s’éloigner des sentiers, très fréquentées par les animaux sauvages et domestiques, car leurs excréments peuvent transmettre des parasites/maladies. Bonne nouvelle : la cuisson détruit ce parasite, donc cuire les plantes reste la méthode la plus sûre.

2. Une cueillette respectueuse de la nature
La nature est généreuse, à condition de ne pas l’épuiser. Notre expert insiste sur une règle simple : cueillir peu à chaque endroit, et toujours en laissant de quoi se régénérer. Idéalement, on ne prélève que quelques feuilles par plante, pour qu’elle puisse continuer son cycle, fleurir, fructifier et se reproduire.
C’est un geste de bon sens et de respect, mais aussi un moyen de préserver nos futures cueillettes !

3. Apprendre à reconnaître les plantes comestibles (et les autres)
On ne le dira jamais assez : cueillir, c’est bien, mais en toute connaissance de cause. Une application de reconnaissance ne suffit pas. Certaines plantes toxiques poussent au milieu de comestibles, et les confusions peuvent être graves.
Par exemple, la mercuriale peut se mêler aux épinards sauvages, et la colchique d’automne peut ressembler à l’ail des ours. Un doute ? On s’abstient ! Et mieux encore : on se forme. Des stages, des livres, des sorties avec des botanistes permettent d’apprendre à identifier les plantes avec précision !

4. Bien s’équiper pour cuisiner en pleine nature
Marc a tout prévu pour cuisiner ses récoltes sur le terrain : sacs en toile, casseroles, petits bols, huile dans des contenants incassables, un peu de miel et de sarrasin pour agrémenter les recettes. De quoi concocter un vrai festin avec peu de moyens.

5. Quelques recettes sauvages
Une fois votre récolte en poche (et bien identifiée !), place à la gourmandise. Marc nous partage plusieurs idées simples pour apprivoiser les saveurs de la nature :
Beignets de sauge des prés
Préparez une pâte à crêpes avec de la farine de sarrasin, de l’eau et une pincée de sel. Trempez-y des feuilles de sauge des prés, puis faites-les dorer quelques minutes de chaque côté dans une poêle légèrement huilée.
Pesto d’origan et ail sauvage aux noisettes grillées
Hachez finement les plantes, faites griller les noisettes puis concassez-les grossièrement. Ajoutez de l’huile de colza et une pincée de sel. Ce pesto savoureux se marie à merveille avec les beignets de sauge.
Galettes de millet doré aux plantes sauvages
Faites cuire du millet dans trois à quatre fois son volume d’eau jusqu’à ce qu’il épaississe. En fin de cuisson, ajoutez du sel et des plantes finement hachées comme des orties, de l’égopode ou de la berce des prés. Laissez la préparation reposer, formez des galettes et faites-les dorer à la poêle. Une rondelle de fromage de chèvre fondue sur le dessus et quelques fleurs sauvages en déco sublimeront le tout.
Brocolis de buniace d’Orient
Faites bouillir de l’eau salée et plongez-y les jeunes pousses de buniace pendant cinq minutes. Égouttez, puis ajoutez un filet d’huile, un trait de citron et une pincée de sel. Simple et efficace.
Beignets de fleurs de sureau noir
Récoltez de beaux corymbes de sureau noir en début de floraison. Préparez une pâte à tempura avec moitié farine de riz ou de blé, moitié noisettes moulues et un peu de sucre de canne. Trempez les fleurs (en les tenant par la tige), puis faites-les frire 2 à 3 minutes de chaque côté dans une huile bien chaude. Un filet de citron juste avant de servir, et c’est prêt.

400 épisodes pour aimer la nature
Ce reportage marque le 400e épisode de la Minute Nature ! Une belle occasion de remercier toutes celles et ceux qui nous suivent chaque semaine, depuis les débuts ou en cours de route. Merci pour votre fidélité, vos partages, vos messages et votre curiosité. L’aventure continue !
Liens utiles !
- Pour la sortie de son livre Une vie pour la nature, Julien Perrot part à votre rencontre avec de nombreuses conférences et séances de dédicaces partout en France et en Suisse. Toutes les infos sont à retrouver dans cet article
- Hervé vous dévoile dans cette vidéo l’explication du tour présenté à la fin de la précédente Minute Nature
- Le site internet de Marc Dechêne et de ses complices qui organisent des stages de vie sauvage :
Retrouvez tous les épisodes de La Minute Nature sur salamandre.org ou en vous abonnant à la chaîne YouTube de Julien Perrot
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