Du brochet à l’écureuil… un bestiaire citadin
Des animaux visibles, comme le goéland ou l'écureuil, et d'autres beaucoup plus discrets, tel le blaireau, peuplent nos villes. Tour d'horizon de quelques uns de ces opportunistes qui s'accommodent plutôt bien de la présence humaine.
Des animaux visibles, comme le goéland ou l'écureuil, et d'autres beaucoup plus discrets, tel le blaireau, peuplent nos villes. Tour d'horizon de quelques uns de ces opportunistes qui s'accommodent plutôt bien de la présence humaine.
Peuple de l’herbier
Le brochet se camoufle dans les tiges immergées et guette les proies qu’il saisit en embuscade à l’aide d’accélérations brusques. Ce poisson a aussi besoin d’herbiers le long de berges pour y déposer ses œufs. Le retour du castor dans les rivières pourrait être favorable au frai de ce poisson et à une bonne croissance de ses alevins. À Lyon, des fagots de châtaigniers ont été installés autour des îlots afin de fournir une frayère de substitution.
À tire-d’aile
Seulement un an et demi après la pose d’un îlot artificiel sur les berges du Rhône à Lyon, quatre nouvelles espèces de libellules ont recolonisé le milieu. Parmi celles-ci, le gomphe à pinces, un odonate jaune et noir caractéristique des cours d’eau et sensible au curage des berges. Le retour des libellules est une aubaine pour nombre de poissons qui s’en délectent.
Logement ancien
C’est la chouette la plus familière de France et de Suisse. Forestière et pouvant nicher jusqu’à 1 400 m d’altitude, la hulotte apprécie également les parcs urbains, même en plein cœur de ville. Pour nicher au milieu des habitations humaines, elle dépend de la conservation de vieux arbres riches en cavités. Des nichoirs peuvent être également installés pour favoriser sa reproduction si les loges se font rares.
Lève-tôt
Le hérisson se plaît aussi bien dans les banlieues pavillonnaires que dans les quartiers ornés de grandes tours. En zone urbaine, le petit mammifère est actif plus tôt que ses congénères des campagnes, car la ville est plus tranquille et donc moins dangereuse au lever du jour. Omnivore opportuniste, il se nourrit volontiers de nos restes alimentaires. Genève l’a utilisé comme mascotte il y a quelques années pour sensibiliser les habitants à mieux trier leurs déchets.
L’ami des arbres
Le rongeur arboricole apprécie les parcs urbains où la densité de sa population est souvent plus forte qu’en forêt. C’est le cas à Bruxelles.
En ville, l’écureuil roux a en effet moins de prédateurs naturels, comme la martre ou l’autour des palombes. De plus, la présence humaine lui fournit une abondante nourriture. Il y a cependant une condition sine qua non à la présence de l’écureuil dans les cités humaines : des arbres en quantité suffisante.
On voit en effet sur le plan de la ville que le mammifère arboricole suit les rangées d’arbres pour s’enfoncer dans le bâti. Petit biais sur cette carte, des parcelles de la forêt de Soignes sont vides d’écureuils, car aucune observation participative n’y est menée.
Méfiant et urbain
Avec ses traces de petit ours et ses mœurs nocturnes, le blaireau est un animal mystérieux. Paradoxalement, s’il fuit Homo sapiens et creuse ses terriers de préférence à au moins 300 m des infrastructures humaines, l’imposant mustélidé s’installe parfois en milieu urbain. Son retour a été observé dans la partie flamande de la forêt de Soignes, en banlieue de Bruxelles. Un signe positif concernant l’état de la trame verte locale.
Cet article est extrait de la Revue Salamandre
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