© Jean-Philippe Paul

L’abeille sauvage et l’araignée tueuse – étape#11

L'hôtel à insectes du jardin est parfait pour les abeilles solitaires. Aujourd'hui, j'admire avec bonheur une osmie cornue à l'entrée d'un terrier. Mais le danger guette.

L'hôtel à insectes du jardin est parfait pour les abeilles solitaires. Aujourd'hui, j'admire avec bonheur une osmie cornue à l'entrée d'un terrier. Mais le danger guette.

Joindre l'utile à l'agréable, c'est vraiment la vertu de l'hôtel à insectes. Cette onzième étape de mon voyage au jardin est incontournable. Dès l'approche de la petite cabane en bois, je remarque le ballet de deux intéressées. Des osmies. Ces charmantes abeilles solitaires maçonnent les chambres de leurs progénitures dans de fines cavités. Mon nichoir est très pratique car les tubes en verre permettent de voir ce monde secret.

Les courageuses ont nettoyé les nids de l'an dernier et certaines ont déjà fini de reboucher les tunnels avec un ciment clair bien frais. A l'intérieur, un œuf brillant et une réserve de nourriture par loge. Tiens, une abeille se pose à l'entrée d'un tube partiellement ouvert. Elle est peu farouche. Les nuances de roux de son abdomen brillent au soleil. Je ne suis pas spécialiste mais j'en ferais une jolie osmie cornue. Je crois même que sa perruque blanche hirsute signe un mâle. Il est sûrement sorti récemment de son cocon et attend une femelle pour s'accoupler. Le vieux poirier et le cerisier exposent leur multitude de fleurs à quelques mètres. Le gîte et le couvert !

Mon regard est attiré un peu à droite par une bestiole insignifiante. Une araignée. Toute frêle avec une silhouette de bébé crabe, elle ne paye pas de mine. Alerte ! La sous-estimer serait une erreur. C'est une thomise, une araignée tueuse d'abeille. Elle chasse à l'affût, sûre de son mimétisme. Malgré la différence de taille, son objectif est bien de s'offrir une osmie en guise de casse-croûte ! Dans ces cas-là, éviter la prise de parti sensible et peu objective qui consisterait à éjecter l'araignée dans le décor d'une simple pichenette...

Je laisse l'osmie à ses occupations et lui souhaite quand même bonne chance. De mon côté, je décide de faire ma part en planifiant la construction d'autres gîtes à insectes près des plantes aromatiques.

Le 3 avril 2017 - étape#11

Retrouvez les Miniguides araignées et un guide d'identification des abeilles sauvages.

L'abeille maçonne et l'araignée tueuse - La Salamandre
Etape 11 du Voyage au jardin. / © Jean-Philippe Paul

Suivez chaque semaine l'itinéraire de ce voyage plein de surprises 100 % nature entre le jardin et le pas de la porte. Chaque fois, c'est une observation authentique, datée, localisée et illustrée dans ce carnet de route.

Retrouvez l'étape#10 Elles ne feraient pas le printemps ?

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